TRANSPORTLe Vélib’ électrique intéresse 60 villes autour de Paris

Paris: Le Vélib’ électrique intéresse 60 villes autour de la capitale

TRANSPORTPour atteindre l’objectif de la ville de Paris d’un quart des moyens de transport représenté par le vélo en 2020, les Vélib’de Smoovengo arrivent…
Camille Anger

Camille Anger

L'essentiel

  • Smoovengo installera de nouveaux Vélib' en 2018
  • Un tiers des Velib' sera électrique

La forteresse vient de tomber. Smoove, déjà présent dans 25 villes françaises, a conçu un nouveau Vélib'. Ceux JCDecaux vont disparaître des rues de Paris à la fin de l’année. Soomvengo, un groupement de quatre spécialistes du vélo en libre-service, a remporté le marché au profit du groupe JCDecaux. Le consortium présente en quelques lignes son concept.

Des vélos plus pratiques et écolos. Le design des futurs vélos doit être étudié par le syndicat Vélib’ métropole et validé par les architectes des bâtiments de France. Le renouvellement du parc se déroulera d’octobre prochain à mars 2018. Le tiers des futurs Vélib' seront électriques. Des véhicules tous dotés d’une technologie embarquée. Vous pourrez recharger votre smartphone en roulant grâce au port USB intégré au guidon, par une fixation magnétique. Cet outil permettra de régler l’abonnement, le GPS et repérer des circuits touristiques ainsi que des voies sécurisées grâce à une connexion Bluetooth.

En 2018, les vélib seront dotés d'un système où poser son smartphone.
En 2018, les vélib seront dotés d'un système où poser son smartphone. - Smoovengo

Une fois arrivé sur les lieux de votre destination, toutes les places sont prises, comment faire ? La question se pose beaucoup moins avec Smoovengo et son système innovant de « fourche cadenas ». Ainsi, Laurent Mercat, président de Smoove, concepteur des vélos, assure pouvoir « doubler la capacité d’accueil des stations » et table sur « 50.000 places pour ranger son Vélib' ».

Transition en douceur. Le smartphone devient un moyen de paiement efficace mais l’usage des cartes bancaires reste valable. Les « bornes totem » au moyen desquelles sont réalisées les transactions se répartiront sur plus de la moitié des stations (60 %). Tous les abonnements annuels iront jusqu’au bout de leur durée initiale. Plusieurs formules d’abonnement vont être proposées. Par ailleurs, le tarif inchangé depuis 2007 va subir une hausse d’un montant inconnu. Les prix de Paris se situent bien en dessous de ceux pratiqués outre-atlantique (29 euros annuels à Paris contre 89 dollars à Montréal). Les 30 premières minutes gratuites seront, elles, conservées.

Laurent Mercat, « attaché au succès des Vélib' », s’est montré attentif aux « compétences disponibles » des salariés de Cyclocity. Si le président de Smoove se montre réceptif aux « talents », rien ne l’oblige à la reprise des 315 personnes chargées d’entretenir les 20.000 Vélib' actuels. « Les futurs salariés dépendront de la convention liée aux cycles et non pas à celle des articles de sport, comme c’est le cas avec le groupe JCDecaux ». En revanche, tout le mobilier urbain (vélos et bornes) sera remplacé. Une mission qui revient au groupe industriel.

L’entretien du nouvel équipement doit couvrir la durée du marché signé entre le syndicat Autolib et Vélib' métropole et le consortium Smoovengo, soit 15 ans. La présidenteMarie Pierre de la Gontrie a indiqué que le mobilier urbain « nécessitait d’être changé ». JCDecaux développe toujours un service de vélo en libre-service à Lyon et au Japon.

Soixante villes ouvertes au Vélib'. Une quinzaine de communes proches de Paris sont déjà dotées de stations Vélib'. Marie Pierre de la Gontrie a fait mention de « 60 villes intéressées » par ce service. La métropole du Grand Paris prévoit d’apporter « des aides financières pour créer les stations Vélib' »,déclarait à 20 Minutes Patrick Ollier, président du Grand Paris, en janvier. « Nous allons aussi financer davantage de pistes cyclables pour créer des circuits de circulation douce entre Paris et la petite couronne. »