Pantin: Le suspect d'un double meurtre mis en examen
FAITS DIVERS•Le quinquagénaire est suspecté dans une affaire de viol et d’agression sur mineur dans le Val-d'Oise…20 Minutes avec AFP
Un homme a été mis en examen et écroué mercredi pour avoir poignardé à mort deux mères de famille dans un quartier populaire de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Il est poursuivi pour homicides volontaires et a été placé en détention provisoire, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.
Interpellé sans résistance
Il a « gardé le silence » devant le juge d’instruction, a ajouté le parquet, qui avait indiqué la veille que l’homme avait dit en garde à vue avoir porté les coups « en état de légitime défense ».
Ce quinquagénaire avait été interpellé sans résistance dans son appartement, peu après les meurtres des deux amies, âgées d’une trentaine d’années.
L’autopsie montre que les jeunes femmes ont chacune reçu plusieurs coups à l’arme blanche, selon une source proche de l’enquête.
L’homme également suspecté dans une affaire d’agression sur mineur
Un ciseau à bois avait été retrouvé sur les lieux du drame, qui s’est noué dans un immeuble de cette commune au nord-est de Paris. Des jeunes riverains, témoins d’une partie de la scène, avaient dirigé les policiers vers l’appartement du suspect, voisin de l’une des victimes.
L’homme a reconnu les faits en garde à vue, selon cette même source. Suspecté dans une affaire pour viol et agression sexuelle sur mineur dans le Val-d’Oise, il n’a pas d’antécédent psychiatrique, a encore indiqué cette source, précisant que le mobile restait à éclaircir.
Soupçons de pédophilie ?
Crystelle, mère de trois enfants, vivait dans une tour située à quelques dizaines de mètres des lieux du drame. Les parents de son amie Amel - qui avait déménagé - résident à deux pas.
Selon l’un des frères d’Amel, la fille aînée de Crystelle, âgée d’une dizaine d’années, s’était plainte le jour du drame d'« attouchements » de la part du suspect.
Crystelle, suivie par Amel quelques minutes plus tard, se serait alors rendue dans l’appartement de cet homme « avec la rage qu’on ait touché son enfant ». « Elles sont allées là-bas pour parler, pour lui demander de laisser la petite fille tranquille », assure le frère.
Selon une source proche de l’enquête, un tel déroulé des évènements est « une hypothèse de travail ».