JARDINSParis: Cet été, neuf grands parcs seront ouverts 24h/24 et 7j/7

Paris: Cet été, neuf grands parcs seront ouverts 24h/24 et 7j/7

JARDINSMontsouris, André-Citroën, les Buttes-Chaumont sont dans la liste des parcs parisiens qui vont ouvrir en permanence. Début de l'opération dès les 7 et 8 mai…
Des parisiens bronzent aux Buttes-Chaumont (19e).
Des parisiens bronzent aux Buttes-Chaumont (19e). - V. WARTNER / 20 MINUTES
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

Il y a le Viktoria Park à Berlin, le Pincio à Rome, le Vondel Park à Amsterdam, « et bon nombre de parcs à Madrid et à New York », ajoute Pénélope Komitès, adjointe d’Anne Hidalgo en charge des espaces verts.

Ces poumons verts ont le point commun d’être ouvert au public 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, au moins à la belle saison. Paris veut se mettre à la page. Déjà l’été dernier, au pic de la canicule, cinq grands parcs de la ville avaient été ouverts sans discontinuer. Puis l’opération avait été prolongée jusqu’à fin août.

Neuf parcs aux horaires élargis

« Globalement, cela s’était bien passé », se félicite Pénélope Komitès. Si bien qu’Anne Hidalgo affirmait en janvier souhaiter ouvrir 50 % des parcs de la ville 24h/24 et 7j/7 de mi-avril à mi-septembre. Le projet a pris un peu de retard, mais ça y est, Pénélope Komitès est en mesure de fournir la liste des parcs qui verront s’élargir leurs horaires d’ouverture dès le week-end du 7 et 8 mai. Il y en a neuf : le square Louis-XIII (4e), le Jardin des grands explorateurs (6e), le parc Kellermann (13e), le parc Montsouris (14e), le parc André-Citroën (15e), le parc Martin-Luther-King (17e), le parc des Buttes Chaumont (19e), le square Séverine (20e) et les pelouses d’Auteuil (16e). Avec un petit bémol pour ces dernières : elles ne pourront être ouvertes que du 15 juillet au 30 août.

Pour les huit autres parcs, l’extension des horaires sera progressive. En mai et juin, ils seront ouverts le vendredi et le samedi 24h/24. « Puis, en juillet et en août, cela passera à tous les jours de la semaine », indique Pénélope Komitès.

Luther-King plutôt que Monceau

Neuf parcs, ce n’est pas la moitié des jardins que compte Paris. Pénélope Komitès s’en sort avec une pirouette : « 137 espaces verts [des petits squares] sont déjà ouverts 24h/24 toute l’année pour une superficie de 130 hectares. Si on ajoute les 80 hectares que recouvrent les neuf nouveaux parcs, nous arrivons à 210 hectares d’espaces verts mis à disposition du public en permanence. Soit 50 % des 423 hectares d’espaces verts que compte Paris. »

L’élue explique avoir établi sa liste en sélectionnant des grands parcs, sans habitations proches et répartis sur l’ensemble de la capitale. Voilà pourquoi notamment le parc Monceau, ouvert 24h/24 et sept jours sur sept l’été dernier, n’est pas dans la liste cette fois-ci. Le parc Martin-Luther-King, tout près, lui a été préféré.

A Montsouris, ça râle

En revanche, le parc Montsouris est bien dans la liste, ce qui n’enchante guère des riverains. Cette décision « ne prend nullement en considération les nuisances sonores, les risques de dégradation ou les questions de sécurité », écrit le collectif Montsouris sur son blog. « L’expérience ne s’était pas très bien passée l’été dernier à Montsouris, se souvient en effet Benjamin Raka, éluCGT à la Direction des espaces verts et de l’environnement. On nous avait signalé des tapages nocturnes, des bris de verres dans les allées, des bouteilles dans le lac, des vols de chaises au pavillon Montsouris… »

Benjamin Raka ne s’oppose pas pour autant à ces extensions d’ouverture, « du moment que la mairie mette les moyens pour éviter les débordements ». « C’est prévu, promet Pénélope Komitès qui chiffre le coût du projet à 385.000 euros sur la période. Les neuf parcs seront dotés de bacs de grande capacité et de cendriers de poche. Un nettoiement des pelouses les samedis et dimanches matins par un prestataire privé est aussi prévu. Et nous renforcerons les rondes des agents de la Direction de la prévention et de la protection pour plus de sécurité… »

Un point sera fait fin juin. « Si ça se passe mal dans un parc, nous n’hésiterons pas à revenir aux horaires classiques », prévient Pénélope Komitès.