EVENEMENTParis: Votée par le Conseil de Paris, la «fan-zone» continue de diviser

Euro 2016: Votée par le Conseil de Paris, la «fan-zone» continue toutefois de diviser

EVENEMENTMalgré la réticence de certains élus, le Conseil de Paris a voté ce mercredi les modalités d’occupation et de gestion de la « fan-zone » de l’Euro 2016...
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

La « fan-zone » verra bien le jour. Le Conseil de Paris a voté ce mercredi les modalités d’occupation et de gestion du site. Qui n’a toutefois pas que des fans.

A deux mois et demi du lancement de l’Euro 2016, des riverains aux abords du Champs-de-Mars (7e) redoutent d’ores et déjà les nuisances pouvant être causées par les 90.000 personnes attendues devant les écrans géants, des élus Les Républicains rappellent le risque d’attentats, et le groupe écolo - qui s’est abstenu de voter - pointe du doigt le montage financier de la « zone ».

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« 150.000 euros pour une occupation d’un mois sur le Champs-de Mars c’est faible »

Dans le cadre d’un marché public, la Mairie a en effet confié en octobre 2015 à la société Lagardère Sports, « la conception, l’aménagement, l’exploitation et la responsabilité » de cette zone d’une superficie de plusieurs hectares Et ce, contre une redevance de 150.000 euros, plus la moitié des produits réalisés par l’opérateur au-delà de six millions d’euros de recettes. Un accord financier jugé dérisoire par les élus écologistes.

« 150.000 euros pour une occupation d’un mois sur le Champs-de Mars c’est faible », réagit David Belliard, coprésident du groupe EELV, rappelant que le coût de l’événement pour la municipalité est évalué à 7,5 millions d’euros. « Il est normal que la société ne paye pas une redevance élevée, car elle agit au nom de la ville », rappelle Jean-François Martins, adjoint d’Anne Hidalgo en charge des sports et du tourisme. Sollicité par 20 Minutes, Lagardère Sports de son côté, n’a pas souhaité pas faire de commentaires et a jugé qu’il était trop tôt pour communiquer sur la composition et les acteurs présents dans cette « fan-zone ». Le groupe écolo en a déjà pourtant sa petite idée.

UEFA : « Grand gagnant »

Marques de voitures, de fast-food ou encore de compagnie pétrolière, David Belliard a également déploré lors du Conseil de Paris, la présence sur le site de ces marques qui « martèleront, via l’événement, des messages consuméristes, particulièrement éloignés des valeurs que nous portons, ensemble, au sein de notre majorité municipale et pour notre Ville. Cette fan-zone, c’est la quintessence de ce que porte l’UEFA : le business avant tout ».

Vu comme le grand gagnant de l’opération, par le groupe écolo, l’UEFA « qui ne participe pas à l’effort financier » va engranger « 900 millions d’euros de bénéfices défiscalisés », tient à souligner David Belliard, rappelant que l’organisation « bénéficie d’une exonération fiscale pour les recettes générées par l’Euro 2016 ». Du côté de la Mairie, Jean-François Martins se félicite de l’implantation cette « fan-zone » et se veut rassurant en matière de sécurité.

« Une discussion pour diviser la facture »

« C’est une bonne nouvelle car c’était un engagement et c’est une victoire symbolique face au terrorisme car nous ne cédons pas à la peur », déclare l’adjoint d’Anne Hidalgo, précisant qu’il est « moins dangereux d’avoir un endroit unique et sécurisé plutôt qu’une multitude d’endroits de diffusion ». Mais le renforcement de la sécurité a aussi un coût. « Il va y avoir des surcoûts, mais il y a actuelle une discussion entre les villes hôtes, l’Etat et l’UEFA pour diviser la facture en trois », assure-t-il. Selon lui, « chacun assumera une part du financement ».