VIOLENCELe préfet de police «choqué» par la vidéo du lycéen frappé par un policier

Manifestation loi travail: Le préfet de police «choqué» par la vidéo montrant un policier frappant un jeune

VIOLENCES'il y a eu une faute, elle sera sanctionnée, a-t-il indiqué ce vendredi...
Mathieu Gruel

M.G. avec AFP

Le préfet de police de Paris Michel Cadot, s’est dit « choqué », ce vendredi, par la vidéo qui a circulé la veille sur les réseaux sociaux montrant un policier frappant un jeune en marge des manifestations contre la loi travail. « L’image qui a circulé est une image qui m’a choquécomme beaucoup de personnes qui l’ont vue », a déclaré à la presse le préfet de police qui « ne souhaite pas qu’on s’en tienne là. S’il y a eu une faute, elle sera sanctionnée ».

La vidéo montre un jeune à terre. Alors qu’il est en train de se relever, tenu par deux policiers, un des fonctionnaires lui assène un violent coup de poing. Jeudi, le préfet de police a saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. Le parquet de Paris a aussi ouvert une enquête judiciaire, confiée à l’IGPN, pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Policier auditionné

Le lycéen, âgé de 15 ans a été auditionné jeudi. Le fonctionnaire de police sera auditionné vendredi après-midi. « Nous étions devant le lycée Bergson dans une situation de blocage des entrées avec des poubelles. La semaine précédente, il y avait eu également une opération de blocage et cela s’était passé dans des situations difficiles à Bergson, où peut-être les jeunes étaient plus turbulents qu’ailleurs. La proviseure ou proviseure adjointe a été agressée et a déposé plainte », a souligné le préfet.

Vendredi matin, le lycéen a témoigné dans différents médias disant ressentir « un sentiment d’injustice ». « On était en train de manifester et on a jeté des oeufs. Il y a un policier qui s’en est pris un dans la tête. (…) Il y en a un il m’a foncé dessus. Il m’a frappé à terre, après il m’a dit "lève toi, lève-toi" et il m’a mis un poing », a-t-il raconté.

« La tête qui tournait »

« Je l’ai senti passer, j’avais la tête qui tournait. Il m’a dit "c’est pas fini tu verras au commissariat" (…). Au commissariat ils m’ont dit de laver mon nez parce que je saignais. Après ils m’ont relâché », a-t-il ajouté.

« Il y a eu sans doute de la part de ces lycéens des provocations mais qui ne justifient pas que les forces de l’ordre ne contrôlent pas leur comportement dans l’action, c’est ce qui rend aussi difficile le métier de policier », a déclaré le préfet de police qui s’est toutefois dit « très satisfait d’une manière générale » de l’ensemble des services de police qui encadrent les manifestations.