JUSTICEVisé par une enquête, Bartolone parle d'une «campagne de calomnies»

Visé par une enquête, Bartolone parle d'une «campagne de calomnies»

JUSTICEUne enquête préliminaire a été ouverte sur de possibles détournements de fonds publics au Conseil régional de Seine-Saint-Denis, lorsque Claude Bartolone en était le président…
Romain Lescurieux

R.L. avec AFP

Claude Bartolone, tête de liste PS aux régionales en Ile-de-France, a dit mardi espérer que l’enquête préliminaire ouverte sur un éventuel emploi fictif dans son entourage en Seine-Saint-Denis permettrait « de faire cesser cette campagne de calomnies ».

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Les recrutements « l’ont été dans le parfait respect de la loi »

Dans un communiqué transmis mardi à l’AFP, le président de l’Assemblée nationale assure avoir reçu « cette information avec sérénité ». Il affirme aussi que « tous les recrutements qui sont intervenus » lorsqu’il était président du conseil général de Seine-Saint-Denis, entre 2008 et 2012, « l’ont été dans le parfait respect de la loi ».

« Il n’a échappé à personne qu’une campagne électorale est engagée. La ficelle est un peu grosse », estime Claude Bartolone, selon qui, « depuis des mois, des rumeurs nauséabondes et malveillantes sont diffusées dans le seul but d’éclabousser la probité et l’honnêteté qui ont toujours été les (siennes) tout au long de (son) parcours politique ».

« Laisser place à la vérité »

Une enquête préliminaire contre X a été ouverte sur l’embauche en 2012 d’un élu de la Seine-Saint-Denis au conseil général de ce département, a indiqué mardi le parquet de Bobigny. A la mi-juillet, le président du groupe Les Républicains de Seine-Saint-Denis, Jean-Michel Bluteau, avait saisi le parquet de Bobigny, après un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) mettant en cause la gestion du département du temps de Claude Bartolone.

Dans sa lettre, Jean-Michel Bluteau attirait particulièrement l’attention du procureur sur l’embauche en 2012 d’un ancien vice-président du Conseil général, Didier Ségal-Saurel, pour un travail qui « n’a pas été réalisé », l’accusant ainsi à mots couverts d’avoir bénéficié d’un emploi fictif.

« Dans son rapport, la Chambre régionale des comptes, quelles que soient ses observations, n’a pas considéré que ce recrutement était illégal. Dans le cas contraire, elle aurait eu l’obligation de saisir la justice, ce qu’elle n’a pas fait », relève Claude Bartolone dans son communiqué. « L’ouverture de cette enquête judiciaire va permettre enfin en toute objectivité de faire cesser cette campagne de calomnies et de laisser place à la vérité », conclut-il.