Paris: Un professeur du conservatoire révoqué pour avoir eu une relation avec une élève mineure
FAITS DIVERS•Une enquête pénale pour atteinte sexuelle a été ouverte...R.L.
Elle a 25 ans. Mais elle raconte seulement aujourd’hui ce qu’elle a vécu entre 15 et 18 ans. Selon les informations du Parisien, qui s’est entretenu avec la jeune fille, celle-ci porte plainte pour atteinte sexuelle contre l’un de ses anciens professeurs du conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris, avec qui elle a entretenu une liaison durant deux ans.
Elle estime en effet aujourd’hui avoir été abusée dans son consentement du fait de l’emprise que cet homme exerçait sur elle, rapporte le quotidien.
« Il a clairement transgressé les règles pédagogiques »
« Jusque-là, j’étais isolée. Au contact des autres, j’ai pris conscience que la sexualité de ceux de mon âge n’était pas celle qu’il m’avait forcée à pratiquer », raconte-t-elle. Sur les conseils de sa psychiatre, elle s’est alors décidée à enclencher la machine judiciaire et administrative, en février.
Jeudi, au terme d’une commission disciplinaire sous l’égide de la mairie, le professeur a été définitivement révoqué de son poste. Aujourd’hui âgé de 40 ans, il a reconnu les faits, à savoir une relation qualifiée par lui d'« amoureuse » avec la jeune, de novembre 2006 à novembre 2008. « Ce faisant, il a clairement transgressé les règles pédagogiques, en sortant du positionnement normal entre un professeur et son élève », explique-t-on à la Ville de Paris. Le directeur du CRR, pour n’avoir pas dénoncé la situation alors qu’il en avait eu connaissance, a pour sa part écopé de trois mois de suspension, ajoute le Parisien.
En parallèle de ces décisions administratives, une enquête pénale a été ouverte, confiée à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire, selon le site Internet. Elle fait suite à la plainte déposée par la jeune fille en début d’année pour atteinte sexuelle sur mineur, une qualification punissant les relations consenties avec un ou une adolescente de plus de 15 ans, dès lors que l’auteur est une personne ayant autorité. Un délit passible de trois ans de prison et 45 000 € d’amende.