Paris: Les migrants ont évacué la caserne Château-Landon qu'ils occupaient
MANIFESTATION•Les migrants ont accepté la proposition des responsables de la mairie de Paris de loger 110 personnes dans quatre sites...20 Minutes avec AFP
Les 150 à 200 personnes, dont une petite centaine de migrants, qui occupaient depuis la fin d’après-midi jeudi la caserne désaffectée de Château-Landon à Paris ont quitté les lieux pour regagner des centres d’hébergement.
Après quelques heures de négociations, les migrants ont accepté la proposition des responsables de la mairie de Paris de loger 110 personnes dans quatre sites, un à Nanterre (Hauts-de-Seine) et trois dans le centre de Paris. Ils sont sortis du bâtiment vers 23h10 pour gagner deux bus qui devaient ensuite les acheminer vers les centres d’hébergement où ils pourront rester « jusqu’en début de semaine prochaine », a indiqué la mairie de Paris.
« Mathias Vicherat, directeur de cabinet d'@Anne_Hidalgo, signe un engagement de relogement pour 110 migrants #pajol pic.twitter.com/7UMTdtGoXL — Arthur Vincent (@Arthur__Vincent) June 11, 2015 »
« C’est une victoire pour les migrants. Ils vont être logés, nourris et soignés. Certains en ont besoin. Mais la question des migrants n’est pas résolue ce soir (jeudi) », a estimé Emmanuelle Becker, conseillère de Paris (PCF). « Je suis soulagé, mais je n’ai aucune idée de ce qui va se passer après », a confié Ali, un Soudanais.
Certains de ces migrants sont dans l'errance depuis le 2 juin
Jeudi vers 18h30, ces migrants et leurs soutiens avaient quitté le jardin associatif du « Bois Dormoy », à Paris, pour s’installer dans la caserne de pompiers désaffectée à quelques centaines de mètres de là. Certains de ces migrants sont dans l'errance depuis le 2 juin et le démantèlement du campement de La Chapelle. En début de soirée, une centaine de manifestants massés à l'extérieur pour afficher leur soutien ont provoqué quelques échauffourées avec les forces de l'ordre.
Certains ont tenté de pénétrer dans le bâtiment à l'aide d'échelles et les CRS ont lancé deux charges avec gaz lacrymogène, vers 21h30 et 22hH00, pour les mettre hors de portée de l'édifice, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils ont essuyé des projectiles lancés depuis la rue mais aussi depuis les fenêtres par des occupants, dont certains sont des «éléments violents», selon la Préfecture de police (PP). Un policier a été «sévèrement blessé à un oeil» par une pierre, selon la PP.
Dès le début de l'occupation, la mairie de Paris et le gouvernement avaient pointé les dangers de cette caserne, fragile car à l'abandon depuis une dizaine d'années. Sa cour ne servait plus que pour des distributions de repas de l'Armée du Salut.