Trois personnes ont été interpellées ce mardi matin en région parisienne par les policiers du service central des courses et jeux, dans le cadre d’une vaste enquête liée à des soupçons de blanchiment d’argent au sein du casino d’Enghien-les-Bains, relate Le Point.

Une quarantaine d’entreprises franciliennes du BTP

En février 2014, des employés de l’établissement situé dans le Val-d’Oise s’étonnent en effet d’importants transferts d’argent de la part de joueurs et le signalent. Informé, Tracfin, l’organisme anti-blanchiment du ministère de l’Économie et des Finances, saisit alors la justice, qui ouvre une enquête sous l’égide du parquet de Pontoise.

Selon les premiers éléments de l’enquête récupérés par Le Point, il semblerait que pendant plusieurs mois, trois individus auraient régulièrement fréquenté l’établissement en échangeant des jetons achetés à leur entrée dans l’établissement contre un bon de caisse. « Un moyen bien connu pour blanchir de l’argent sale », décrypte pour le site Internet de l’hebdomadaire, une source judiciaire, qui ajoute que l’argent en question provient d’une quarantaine d’entreprises de bâtiment et travaux publics (BTP) franciliennes. Une méthode que le Casino d’Enghien dit ne pas connaître.

« Nous consignons toutes les sommes supérieures à 2.000 euros »

« Nous n’avons pas recours à ce type de pratique d’échange contre un bon de caisse. D’autant que pour lutter contre le blanchiment et au vu de la réglementation, nous consignons (noter sur un registre) toutes les sommes supérieures à 2.000 euros. Nous attendons donc de voir ce que va donner l’enquête », indique une source proche du Casino d’Enghien à 20 Minutes.

Selon une source judiciaire, mentionnée par M6, les trois suspects auraient conservé près de 10 % du montant total des sommes, en guise de commission. Ce montant « joué » au casino avoisinerait les 4,3 millions d’euros.