FAITS DIVERSParis: Après l’agression d’une employée, le théâtre du Grand Parquet demande plus de sécurité

Paris: Après l’agression d’une employée, le théâtre du Grand Parquet demande plus de sécurité

FAITS DIVERSLe théâtre est situé à l’extrémité des Jardins d’Eole, dans le 18e arrondissement,  minés par le trafic de crack. Jeudi dernier, une employée du Grand Parquet, agressée par un toxicomane, y a perdu un œil…
Fabrice Pouliquen

F.P.

L’agression s’est jouée en quelques secondes, a été violente et aura des conséquences lourdes. C’était jeudi dernier aux abords du théâtre du Grand Parquet, à l’extrémité des Jardins d’Eole (18e). Florence Travers, responsable communication de l’institution, pressait les derniers spectateurs d’entrer dans la salle avant que le spectacle commence, lorsqu’un toxicomane en état de démence a foncé sur elle et a cherché à la frapper avec un bâton, comme le rapportait Le Parisien ce mercredi.

Le Grand Parquet reçu à la mairie mardi soir

L’enquête est en cours et l’agresseur a été arrêté. Sous le choc, les employés du Grand Parquet ont fait valoir leur droit de retrait le lendemain du drame. Mardi soir, ils ont aussi été reçus à la mairie de Paris par les services de Bruno Julliard, adjoint d’Anne Hidalgo à la culture, en présence de la direction des espaces verts et la direction de la prévention. C’est que le Grand Parquet a grand besoin de réponses à une insécurité qui dépasse l’agression de Florence Travers.

Bientôt des barrières pour sécuriser le théâtre

Le théâtre a déménagé à la demande de la ville de la rue du Département aux Jardins d’Eole il y a bientôt trois ans. « Nous demandions depuis longtemps à avoir un barriérage du théâtre pour nous permettre d’avoir un périmètre qui nous isole déjà des nuisances sonores des Jardins d’Eole mais aussi donc des consommateurs de drogues très présents dans ce lieu », raconte Frédéric Simon, le directeur artistique du Grand Parquet.

L’idée d’une barrière a été validée mardi soir. « Elle devrait être installée pour l’ouverture de la prochaine saison en septembre », précise Frédéric Simon. Faut-il faire plus ? Le directeur du théâtre ne souhaite pas « qu’on lui envoie les CRS » et parle toujours aujourd’hui de « trouver une nécessaire cohabitation entre le théâtre et les gens qui fréquentent le parc ». Cela n’empêche, des mesures ont été prises dans l’immédiat pour sécuriser les lieux. « Des rondes de policiers à vélo ont été programmées. Des médiateurs seront aussi présents aux abords du théâtre aux heures d’ouvertures afin de prévenir les débordements. »

Jointe par 20 Minutes au téléphone ce lundi midi, Florence Travers précise avoir subi deux opérations depuis l’agression. Si son oeil ne verra plus, elle pourrait toutefois éviter une prothèse occulaire. « Je ne suis pas encore sauvée », précise-t-elle. Sur Facebook un groupe de soutien à Florence Travers a été lancé et compte aujourd’hui 269 membres. « J’ai reçu beaucoup de messages de soutien. Cela me fait beaucoup de bien », remercie-t-elle.