POLITIQUEÉlections départementales en Ile-de-France: La situation département par département

Élections départementales en Ile-de-France: La situation département par département

POLITIQUESi la Seine-et-Marne a basculé à droite, la gauche tentera de résister dans plusieurs départements...
Dans un bureau de vote de Créteil, à l'occasion des élections départementales, le 22 mars 2015
Dans un bureau de vote de Créteil, à l'occasion des élections départementales, le 22 mars 2015 - Alain Jocard AFP
Romain Lescurieux

R.L. avec AFP

La gauche francilienne, qui a d'ores et déjà perdu la Seine-et-Marne dimanche, s'apprête à livrer au second tour des départementales un combat «âpre» et «rude» pour conserver le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et l'Essonne. 20 Minutes fait le point département par département.

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Seine et Marne

Dans le plus vaste département d'Ile-de-France et le plus rural aussi, le PS, qui a recueilli 13,78% des voix, ne sera présent en ballottage que dans sept cantons sur les 23. Il arrive loin derrière le FN (31,20%) et l'UMP (26,89%). Le parti d'extrême droite sera présent dans 19 cantons dimanche prochain, dont huit où il est arrivé en tête. Trois duels l'opposeront à la gauche.

«Nous aurions pu sauver des positions si nous avions trouvé l'union entre les formations politiques de la majorité», a regretté le président socialiste sortant Vincent Eblé, qui avait conquis de peu la Seine-et-Marne en 2004.

Val de Marne

La gauche souffre également de ses divisions dans le Val-de-Marne, l'un des deux départements présidés par le PCF. Les communistes espéraient toutefois être en mesure de conserver ce fief, conquis en 1976. «Aucun candidat de gauche n'a été éliminé lorsqu'il était sortant», s'est réjoui le président sortant Christian Favier, appelant «au rassemblement de tous» face à la droite qui avait emporté 26 des 47 villes aux municipales.

Dans 16 cantons sur 25, un binôme de gauche sera opposé dimanche prochain à un binôme de droite. Le Front national est présent dans cinq cantons, avec deux duels face au Front de gauche et trois face à la droite.

Essonne

Même situation «âpre» et «rude» dans l'Essonne, selon les termes du président sortant et député frondeur Jérôme Guedj (PS), pour qui «rien n'est joué» face à la droite qui espère transformer l'essai des municipales et enlever ce bastion du PS depuis 1998. La gauche se maintient dans 17 des 21 cantons, le FN dans 8.

Evry, terre du Premier ministre Manuel Valls, va notamment être le théâtre d'un duel entre le PS (41,80%) et le FN (20,49%). Georges Tron, maire UMP de Draveil et ancien ministre renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles, est arrivé en tête dans son canton. Le maire de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter (UMP), mis en examen au côté de son suppléant et mentor Serge Dassault, dans une enquête pour achat de votes, est en ballottage défavorable face au FN.

Seine-Saint-Denis

En Seine-Saint-Denis, bastion historique de la gauche depuis sa création en 1968 et pré carré de Claude Bartolone, gauche et droite sont au coude à coude. Le PS, qui présentait des listes communes avec les écologistes dans la quasi-totalité du département, est arrivé en tête dans 10 cantons sur 21, le PC, qui avait ses propres listes dans 3.

Portée par ses bons résultats aux municipales, la droite s'est fixée comme objectif de s'imposer dans 11 cantons sur 21 au second tour. «Ils restent tous gagnables, on est confiant», assure le chef de file de l'UMP dans le département, le sénateur Philippe Dallier.

Hauts-de-Seine

Dans les Hauts-de-Seine, cinq binômes de droite ont été élus dès le premier tour, dont celui du président sortant Patrick Devedjian.

Un responsable de droite prédit une assemblée départementale sans aucun élu socialiste (contre 7), et une opposition réduite à 4 communistes venant des cantons de Gennevilliers et Nanterre. Un pronostic que voudrait faire mentir à Clichy-la-Garenne le seul maire socialiste du département, Gilles Catoire.

Val-d'Oise

Le Val-d'Oise, ancien fief de Dominique Strauss-Kahn, est confronté à une forte poussée du FN qui sera au second tour dans 16 des 21 cantons dont Goussainville où il caracole en tête avec 32%. La plupart des duels l'opposeront à l'UMP, et 4 au PS.

Yvelines

Dans les Yvelines, terre de droite, le scrutin se solde par une moindre présence du FN, qui ne se maintient que dans 7 cantons sur 21, dont celui de Mantes-la-Jolie. Le président UMP sortant du conseil général Pierre Bédier y est opposé au seul maire FN d'Ile-de-France, Cyril Nauth, Mantes-la-Ville.