Un nouvel élan pour le campus Condorcet

Un nouvel élan pour le campus Condorcet

Université L'Etat promet des fonds pour la recherche francilienne
Oihana Gabriel

Oihana Gabriel


Fils qui pendouillent, poussière et auditorium en chantier. C'est dans une Maison des sciences de l'homme Paris-Nord inachevée (lire encadré) que Geneviève Fioraso (PS), ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a choisi de faire un déplacement lundi matin pour annoncer le soutien de l'Etat à nombre de projets franciliens. Tout un symbole puisque la ministre venait signer une promesse d'achat de terrains nécessaires pour faire avancer le campus Condorcet, ambitieuse réalisation « transpériphérique » d'un ensemble de dix établissements de sciences humaines et sociales.



Avant-gardiste et confortable



A l'horizon 2018, environ 15 000 chercheurs, enseignants et étudiants pourront profiter de ces 180 000 m2 de constructions nouvelles réparties entre la porte de la Chapelle (18e) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Petit à petit, l'Etat et Paris se portent acquéreurs des 7, 5 hectares nécessaires au plus grand campus européen, un centre de recherche avant-gardiste et confortable offrant 450 logements étudiants au lieu des 150 initialement, un grand équipement documentaire réunissant 42 bibliothèques et un centre de colloques à deux pas de la nouvelle station de métro Front-Populaire. Le projet du précédent ministère, avec son ardoise de 600 millions d'euros, ne semblait pourtant pas convaincre le gouvernement Ayrault, méfiant vis-à-vis du principe de partenariat public-privé (PPP), ce mode de financement qui lie une autorité publique à une entreprise privée, responsable de la construction et gestion de l'équipement. Mais le coûteux campus Condorcet, pour éviter un retard, verra le jour… grâce au PPP. Au contraire, aucun des treize projets immobiliers universitaires parisiens relancés lundi ne se montera de la sorte. « Zéro PPP à Paris », a promis la ministre. L'Etat devrait donc débloquer 250 millions d'euros pour des rénovations, construction de restaurants universitaires et 1 600 logements étudiants. Et espère un coup de pouce de la Banque européenne d'investissement.

■ un an de retard

Après le dépôt de bilan de deux sociétés, les travaux de la Maison des sciences de l'homme accusent un retard d'un an et un surcoût de 3 à 4 millions d'euros. Elle serait achevée à la fin 2013.