La fin des eaux usées jetées en pleine mer

La fin des eaux usées jetées en pleine mer

Environnement Les cinq dernières communes sans station d'épuration sont enfin reliées
J. C. MAGNENET

J. C. MAGNENET

C'est fait ! Depuis cet hiver, plus aucune ville de la communauté urbaine Nice Côte d'Azur ne rejette le moindre litre d'eau usée directement dans la mer. Villefranche-sur-Mer, Saint Jean-Cap Ferrat, Cap d'Ail, Eze et Beaulieu-sur-Mer ont désormais leur réseau rattaché à la station d'épuration Haliotis. Jusqu'alors, ces cinq communes déversaient en mer sans le moindre traitement les eaux polluées en utilisation domestique, par le biais d'une longue canalisation qui plongeaient dans les grandes profondeurs, à la pointe du Cap Ferrat... Une pratique d'un autre âge, totalement non-conforme aux directives européennes.

Traitées biologiquement
Un chantier de 19 millions d'euros, réalisé en 16 mois, a permis d'y mettre fin. Ce sont 12 km de canalisation qui acheminent désormais ces eaux qui sortent des machines à laver, de toilettes, ou des lavabos, jusqu'au quartier Ferber. Elles se mélangent à celles des 12 autres communes de Nice Côte d'Azur rattachées à Haliotis. Dans ses installations, elles sont dégraissées et dessablées avant d'être décantées puis traitées biologiquement par des bactéries. Autrement plus claires, ces eaux sont rejetées en mer face à l'aéroport, à plus de 100m de fond. Toutes les communes du littoral azuréen traitent désormais leurs eaux usées avant de les rendre à la Méditerranée... sauf une. Roquebrune-Cap Martin, qui a entrepris la construction d'une station d'épuration.

Jusqu'à 220 000 M3 traités par jour

Les 10 000 m3 d'eaux usées produits par les cinq communes fraîchement raccordées à Haliotis s'ajoutent au 90 000 autres m3 dépollués quotidiennement par la station d'épuration. Sa capacité de traitement peut monter jusqu'à 220 000 m3 par jour. Deux réservoirs permettent d'éviter les rejets en mer par temps de pluie.