RENTREE SCOLAIRELe «parcours du combattant» des enfants malades sans nouvelle de leur AVS

Nice: Le «parcours du combattant» des enfants malades sans nouvelle de leur AVS

RENTREE SCOLAIREAlors que des écoliers ne savent toujours pas s’ils pourront rencontrer leur auxiliaire de vie scolaire lundi, l’association azuréenne «Tous derrière Léa» les accompagne dans leurs démarches administratives…
Illustration d'un enfant, ici dans une école de Rennes.
Illustration d'un enfant, ici dans une école de Rennes. - C. Allain / APEI / 20 Minutes
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • Des enfants malades n’ont pas l’assurance de bénéficier d’une auxiliaire de vie scolaire lundi, jour de la rentrée.
  • Pour les aider, l’association «Tous derrière Léa» se charge de problèmes administratifs et prépare un projet de loi pour la simplification des dossiers.

Céline n’est pas de nature angoissée. Mais lundi matin, devant le portail de l’école maternelle de son fils, cette Azuréenne ne sera pas la mère d’élève la plus sereine. Son fils Gabriel, 5 ans et demi, fera sa rentrée en grande section sans AVS (auxiliaire de vie scolaire), elle en est persuadée.

« Obtenir une AVS reste un combat difficile »

« Le dossier a été accepté en juillet car mon fils a un trouble de l’attention important. Pourtant, je n’ai toujours pas de nouvelles de l’AVS, déplore-t-elle. Lundi, je suis sûre qu’il n’y aura personne pour accueillir mon fils. »

Aider des parents inquiets comme Céline à l’approche de la rentrée, c’est le quotidien de l’association Tous derrière Léa. « Obtenir une AVS reste un combat difficile. Pourtant, c’est un droit constitutionnel, pointe la Niçoise Jessica Baba Ouazana, présidente de ce regroupement de familles d’enfants malades. Il faut remplir un dossier de huit pages très complexe puis patienter pendant les délais de traitement qui sont très longs. C’est le parcours du combattant. »

« J’aurai aimé rencontrer la personne qui va s’occuper de mon fils »

Céline et son fils Gabriel ont passé cette première étape, synonyme pour eux de « galère administrative ». Mais il leur reste du chemin à parcourir sur la route de l’aide scolaire. « J’aurai aimé rencontrer la personne qui va s’occuper de mon fils. Mais il faudra attendre, au mieux le dernier moment lundi et au pire plusieurs mois, avant de pouvoir expliquer ce qu’a Gabriel. Mon fils a besoin d’un rappel des consignes et de lui mentionner de ne pas regarder par la fenêtre par exemple. »

Une attention à laquelle le rectorat de l’académie de Nice affirme « porter une importance particulière ». « Une fois les décisions prises, nous mettons immédiatement en place les mesures pour ces enfants », expliquent les services scolaires.

Un projet de loi

Tous derrière Léa soutient 600 familles d’enfants malades. « Malheureusement, avec les AVS, c’est toujours la surprise. Elles n’ont parfois pas la formation pour utiliser un fauteuil roulant ou un monte-charge, note Jessica Baba Ouazana qui se bat pour la simplification des démarches. « Nous demandons des modifications administratives, que les services soient plus facilement joignables par téléphone et que les dossiers soient simplifiés », argumente la présidente de l’association.

Après avoir édité un guide de survie pour les parents d’enfants malades intitulé « Maintenant, je fais quoi ? », l’association planche sur un projet de loi pour améliorer le quotidien des enfants malades et de leurs familles.