Sur la colline de Cimiez, une résidence cache un jardin paisible et des immeubles à toit plat. Une aubaine pour les goélands qui ont décidé d’y installer l’une de leurs nombreuses nurseries.

Afin de réguler la population, la ville de Nice a sorti les grands moyens. Pour la première fois, elle organise, depuis jeudi et jusqu’à samedi, une opération de stérilisation des œufs par les airs, avec des drones.

« Les oiseaux d’Hitchcock »

Si la commune s’attaque à ces volatiles, c’est qu’ils sont devenus nuisibles pour les riverains. « Ce sont les vrais oiseaux d’Hitchcock », s’amuse Jean-Marie. Les goélands ont élu domicile au-dessus de sa terrasse.

« Les Niçois nous ont raconté que ces prédateurs se jettent sur les goûters des enfants, attrapent puis déchiquettent les petits chiens et chats, déplore la conseillère municipale déléguée à l’animal dans la ville, Hélène Saliceti-Adroguer. En 2015, nous avons recueilli 80 plaintes. »

Un gel stérilisateur

Avant de stériliser les œufs, il faut les trouver. Jeudi, un drone inspectait les toits à la verticale de la terrasse de Jean-Marie. Un nid est repéré. « Ses coordonnées GPS sont insérées dans un système de géolocalisation », détaille le pilote du drone Fabian Lanzini qui a déjà travaillé pour des villes de la côte normande.

Il est temps d’utiliser un autre drone qui s’envolera au-dessus du nid pour y déposer le stérilisateur. « Le gel englobe la coquille. L’oxygène et la lumière ne peuvent y pénétrer, ce qui empêche le développement de l’oiseau », détaille Hélène Saliceti Adroguer.

En 2016, la mairie consacrera 20.000 euros à la stérilisation des œufs. Pour un effet sur la population de goélands, l’opération devra être reconduite sur plusieurs années