Côte d'Azur: Les plagistes lancent un «SOS» pour «sauver leurs emplois»
ECONOMIE•Réunis à Cannes, ils signent une motion pour l’assouplissement du « décret plage »…Fabien Binacchi
Un appel au secours avec, en filigrane, la pérennité de leurs emplois. Réunis en congrès lundi et mardi à Cannes, les plagistes de France ont lancé un SOS depuis les marches du palais et rédigé une motion qu’ils vont transmettre à la ministre de l’Environnement.
Dans leur viseur ? Le « décret plage » paru en 2006 et qui concerne l’ensemble des concessions, au fur et à mesure de leur renouvellement.
« Du côté de la Croisette, c’est six plages qui risquent de disparaître en 2017, se désolait mardi sur place le Niçois René Colomban, président de la Fédération nationale des plages et restaurants [FNPR]. A Juan-les-Pins, l’hécatombe sera encore plus forte. Des emplois, si chers en ce moment, vont disparaître si l’on ne fait rien. » Du côté du littoral antibois, neufétablissements devraient plier boutique à la fin de l’été.
Une part de 80 % des plages sans aucune installation
Le texte, conçu pour lutter contre le bétonnage des côtes, prévoit en effet que 80 % du linéaire de chaque plage naturelle (50 % sur les plages artificielles) restent sans installation. Les professionnels, eux, vont demander que cette part 80-20 soit calculée pour l’ensemble du littoral d’une commune.
La motion des plagistes, sous l’égide du FNPR et également de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), comporte également un amendement pour déroger à la règle de démontabilité des installations prévues par le décret. Et propose une durée des concessions étendues à dix-huit ans, au lieu de douze actuellement.
A Cannes, selon un audit commandé par le syndicat local, l’activité des plages privées aurait généré 48,5 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2013.