Marineland d'Antibes: Le parc accusé de «polluer en douce»
ENVIRONNEMENT•Analyse à l'appui, «Le Point» évoque des «rejets», le delphinarium s'en défend...Fabien Binacchi
Les intempéries du 3 octobre dernier ont décidément laissé des traces à Marineland. Déjà critiqué par des associations après la mort de plusieurs animaux, le parc est maintenant accusé d’avoir « pollué en douce ».
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Analyses à l’appui, Le Point avance, par la voix d’un spécialiste, que le vallon du Maïre, qui traverse le delphinarium, aurait subi « un rejet de chlorures et d’hydrocarbures ».
Les boues du bassin des orques rejetées dans le vallon
Des prélèvements, récoltés par l’hebdomadaire un mois après le déluge, « indiquent un taux de chlorures [eau salée] de 408 mg/l et la présence anormale d’hydrocarbures à 31,5 mg/l ».
« Les boues résiduelles agglomérées au fond du bassin » des orques « [ont été rejetées] dans le vallon » par une pompe, a assuré au magazine Caroline Delompré, co-coordinatrice de l’ONG Sea Shepherd à Nice. D’autres échantillons, prélevés en amont du parc, n’ont révélé aucune anomalie, précise encore Le Point.
« Tout a été fait comme il fallait », répond le parc
Interrogé par 20 Minutes, Jon Kershaw, le directeur animalier du parc, est de son côté catégorique. « L’eau du bassin des orques a été nettoyée, pas évacuée. La pompe dont on parle ici a servi à vider notre salle de filtration qui était sous six mètres d’eau apportés par la vague qui nous a frappés. Nous n’avons fait que rendre à La Brague [le fleuve voisin] ce qu’elle nous avait donné. Comme l’on fait des centaines de particuliers et d’autres entreprises », explique-t-il.
« Etonné par cette nouvelle polémique », le responsable jure que tout a été fait « comme il fallait » après les pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur la Côte d’Azur ce soir-là.
« Il n’y avait aucune trace d’hydrocarbures dans nos bassins »
« La préfecture a un rapport quotidien, tout est vérifiable. Ils nous ont d’ailleurs suivis pour qu’il n’y ait pas de bêtises, souffle Jon Kershaw. Et, je suis formel : il n’y avait aucune trace d’hydrocarbures dans nos bassins. La directrice départementale de la protection de la population l’a elle-même démenti. »
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La réouverture du parc, un temps évoquée pour février, interviendra « avant l’été », assure Jon Kershaw. Les réparations sont lourdes. « Il faut changer certaines vitres du tunnel aux requins », dit-il.