«L’eau est entrée partout. » Dimanche matin, au lendemain des intempéries qui ont frappé la Côte d'Azur, la classe des petite et moyenne sections ressemblait plus à une pataugeoire qu’à une école maternelle. « Des jeux ont dû être jetés. Heureusement, on a l’habitude de stocker en hauteur », souffle Fabienne Najean, la directrice de Calade, une école de Biot (Alpes-Maritimes) accueillant 126 élèves dans cinq classes.

Aspirateur ou raclette à la main, les agents municipaux se sont démenés dès dimanche matin pour nettoyer ce qui pouvait l’être, et jeter le reste. Mais cela n’a pas suffi. Ce lundi matin, les écoliers biotois ont dû rester chez eux. « Mardi aussi, l’établissement [qui compte également deux groupes élémentaires] sera fermé, annonce la directrice. Le risque, ce sont les plafonds. Ils sont imbibés comme des éponges. » Les portes de l’école resteront closes tant que l’expert n’aura pas donné son feu vert.

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« Sur les 106 établissements que compte la zone sinistrée, 80 % ont pu rouvrir grâce à la mobilisation des équipes, se réjouit l’inspecteur d’académie des Alpes-Maritimes, Michel-Jean Floc’h. Dans 19 écoles, un collège et un lycée des communes d’Antibes, Biot, Cannes, Mandelieu et Vallauris, les élèves ont été dispensés de cours. » Dans la plupart des villes, des locaux ont été mis à disposition pour accueillir les écoliers. Quand ce n’était pas possible comme à Biot, ils ont tout de même été pris en charge dès le matin», se réjouit Michel-Jean Floc’h.

Pour Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Nice, la priorité est la sûreté des classes. « Pour le moment, le point noir, c’est l’électricité, l’humidité, les infiltrations, la boue, détaille-t-il. Notre objectif est d’accueillir les élèves au plus vite en toute sécurité. »

Pour la première fois, les informations sur la fermeture des établissements scolaires sont disponibles sur le site de l’académie. Une cellule de crise a également été mise en place.