A Saint-Laurent, ils ne désarment pas
Prison Une manifestation a rassemblé jeudi jusqu'à 300 personnes contre le projetFabien Binacchi
De retour dans la rue. Six mois après s'être rassemblés sur les terrains concernés, les opposants au projet de création d'une prison à Saint-Laurent-du-Var ont battu le pavé, jeudi. Le premier magistrat de la commune avait d'ailleurs pris la tête d'un cortège de 300 personnes. « Nous sommes contre, comme tous les maires de la rive droite du Var d'ailleurs, martèle Joseph Ségura. Le TGI de Grasse (Saint-Laurent-du-Var est de son ressort) a déjà sa prison ! Il faut que Nice ait la sienne. » Le terrain laurentin des Iscles « était et reste parmi les sites qui font l'objet d'études préalables, mais rien n'est arrêté », indiquait-on jeudi en préfecture.
Trois autres sites visités
L'Etat cherche en effet à suppléer l'actuelle maison d'arrêt de Nice, vétuste et surpeuplée. Selon ses services dans le département, une mission de l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (Apij) est attendue « prochainement » dans la capitale azuréenne pour visiter trois autres sites. Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a en effet proposé une réflexion sur la caserne Auvare, des terrains situés autour de la gare Saint-Roch ou encore une reconstruction de prison actuelle – qui a sa préférence (lire ci-dessous). En attendant, le maire de Saint-Laurent-du-Var reste sur « le pied de guerre ».