« On surveille la situation en permanence »
•D'après les estimations des spécialistes, il y aurait environ un rat par habitant dans l'agglomération. Soit plus de 280 000 pour la seule ville de Nantes. « Dans certains quartiers parisiens, la situation est b...D'après les estimations des spécialistes, il y aurait environ un rat par habitant dans l'agglomération. Soit plus de 280 000 pour la seule ville de Nantes. « Dans certains quartiers parisiens, la situation est bien plus compliquée. Sans action de prévention, cela peut aller jusqu'à huit rats par habitant », explique Bertrand Riochet, chef du service exploitation-réseaux-équipements à la direction de l'assainissement. C'est elle qui a la responsabilité de la dératisation dans les grosses communes de Nantes Métropole (exceptée Saint-Herblain). Une vingtaine de personnes travaillent à l'année à cette activité. L'endroit le plus infesté : le centre-ville nantais bien sûr, en raison de la concentration de nourriture (poubelles, caves, etc.) et des nombreux réseaux d'eaux usées ou pluviales, très appréciés des rongeurs.
Deux tonnes d'appâts utilisées
« Notre objectif est de maîtriser la population. L'éradiquer paraît impossible et n'est pas souhaitable car les rats ont aussi un rôle à jouer. Par contre, si on ne faisait rien, elle se développerait extrêmement vite. » Pour dératiser, les agents utilisent des appâts, en forme de cube, qu'ils déposent dans les égouts. « Ils sont appétissants pour le rat mais le tuent 24 h après d'une mort paraissant naturelle. » Plus de 21 000 appâts (2 tonnes) ont ainsi été consommés l'an passé. « On intervient au minimum deux fois par an, précise Betrand Riochet. Là où c'est le plus sensible (Talensac, Gloriette, Bouffay…), on surveille en permanence et on peut y aller tous les quinze jours. » Parfois, ce sont aussi les habitants qui réclament. « Un tiers des demandes pour des problèmes d'assainissement concernent les rats. Nous n'agissons que sur le domaine public. Quand cela concerne des parties privatives, on se coordonne avec les syndics et les dératiseurs. On peut même mener des opérations coup de poing. »