Le non à l'Euro 2016 refait polémique

Le non à l'Euro 2016 refait polémique

Sport Nantes n'accueillera pas la compétition
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

La décision de la mairie de Nantes de ne pas participer à la candidature pour l'accueil du championnat d'Europe de football 2016 avait déjà fait couler beaucoup d'encre en fin d'été dernier. Mais voilà que la désignation de la France comme pays organisateur de l'événement fait renaître la polémique. Depuis vendredi, les élus d'opposition s'insurgent contre ce choix qui privera la ville de matchs, après la réception des Coupes du monde de foot et de rugby (1998 et 2007) et de l'Euro 1984.

Un investissement jugé trop élevé
« Cette situation prouve que la dimension européenne que l'on veut prêter à Nantes n'est que communication », dénonce la conseillère municipale UMP Sophie Jozan. Son collègue du conseil régional, Franck Louvrier, évoque, lui, une « erreur historique ». « Au-delà du simple aspect sportif, nous serons privés des retombées touristiques et des emplois générés par cette compétition », se plaint le centriste Olivier Deschanel. Cible des critiques, Jean-Marc Ayrault assure « ne pas regretter » sa décision. La mise aux normes UEFA du stade de la Beaujoire, estimée à près de 100 millions d'euros, n'en « valait pas la peine » au regard des retombées économiques. La ville explique aussi ne pas vouloir sacrifier ses autres projets sportifs, comme l'extension du Palais des sports ou la modernisation de la base nautique.