La Beaujoire regardera l'Euro 2016 à la télé

La Beaujoire regardera l'Euro 2016 à la télé

Si la France est désignée en mai 2010 pays hôte de l'Euro 2016 de football, Nantes ne sera pas de la partie. La ville a renoncé à accueillir la compétition en raison des « exigences exorbitantes » des organisateurs, a annoncé hier Jean-Marc Ayrault. ...
Guillaume Frouin

Guillaume Frouin

Si la France est désignée en mai 2010 pays hôte de l'Euro 2016 de football, Nantes ne sera pas de la partie. La ville a renoncé à accueillir la compétition en raison des « exigences exorbitantes » des organisateurs, a annoncé hier Jean-Marc Ayrault. La rénovation du stade de la Beaujoire coûterait « entre 80 et 100 millions d'euros », selon le député-maire (PS) de Nantes, loin des 9 millions d'euros investis pour la Coupe du monde 1998. A l'époque, la facture avait été partagée pour moitié avec l'Etat et les autres collectivités locales. « Nous avions eu six matchs de haut niveau... Mais, pour l'Euro 2016, nous aurions certainement eu des rencontres de seconde zone. Les retombées économiques auraient été très faibles : on aurait mis des années à rembourser un investissement qui n'en valait pas la peine », estime le maire.

Le cahier des charges de l'UEFA exigeait ainsi le réaménagement des vestiaires de la Beaujoire (déjà refaits pour la Coupe du monde de rugby 2007) ou encore la création de loges VIP « au détriment de 2500 places populaires », selon la mairie. Le flou autour de la participation de l'Etat a également joué. « En juin, la ministre des Sports [Rama Yade] nous a dit que nous aurions une réponse en temps voulu », soupire Marie-Françoise Clergeau, adjointe (PS) au maire en charge des Sports. « Or, les dossiers doivent être déposés à l'automne, et nous n'avons toujours pas eu de retour... » La ville de Nantes ne voulait pas non plus sacrifier au passage ses autres projets sportifs locaux, comme l'extension du Palais des sports de Beaulieu ou les travaux autour de la base nautique sur l'Erdre. W