HANDPub en pyjama, bus à Impérial, tri sélectif... Feliho raconte son Allemagne

HBC Nantes: Pub en pyjama, bus à Impérial pour un maintien, tri sélectif... Feliho raconte son Allemagne

HANDLe capitaine du « H », blessé et absent ce mercredi soir (18 h 30) contre les Allemands de Rhein-Neckar en Ligue des champions, raconte son expérience de quatre ans outre-Rhin...
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Rock Feliho, qui ne jouera pas ce mercredi contre Rhein-Neckar en raison d’une blessure, se souvient de ses quatre années passées en Allemagne.
  • Le capitaine nantais a évolué à Münster puis à Balingen.
  • Il ne garde que des bons souvenirs de l'engouement pour le hand en Allemagne.

Gros choc, ce mercredi à 18h30 à la Trocardière. Le HBC Nantes accueille Rhein-Neckar, le champion en titre allemand, en phase de poules de la Ligue des champions. Pour le « H », ça sera malheureusement sans Klein, Nyokas et Feliho, blessés. Dommage car ces trois joueurs connaissent sur le bout des doigts le hand allemand. Feliho, par exemple, a joué outre-Rhin pendant quatre ans, de 2006 à 2010 (Münster puis Balingen). Il revient son expérience sportive et humaine pour 20 Minutes.

Un engouement de dingue. « Ça m’a toujours attiré. Quand j’étais plus jeune, j’étais allé avec l’équipe de France jouer là-bas. On avait 16-17 ans. je me souviens que la salle était pleine. Quand tu es jeune, t’hallucines. En Allemagne, le hand est le deuxième sport national derrière le foot. L’engouement est exceptionnel. A mon époque, les matchs de l’équipe nationale passaient par exemple sur l’équivalent de France 2 ou TF1. En France, c’est le cas quand les Bleus sont en finale. »

Une campagne de pub en caleçon. « Certains joueurs allemands sont des stars là-bas. Ils sont plus reconnus et exposés que les joueurs en France. Quand l’Allemagne en 2007 a remporté son Mondial, ça a créé un gros boom du hand. A Balingen, j’avais fait une campagne de pub pour l’assurance maladie. On posait avec des fruits et légumes sur nos cartes d’autographes. On a aussi eu un partenaire principal qui vendait des sous-vêtements donc on avait fait des photos en caleçons et en pyjamas. On s’est retrouvés dans la rue et sur des camions. Bon, ça va, on est des beaux gosses quand même ! (rires) C’est fréquent d’avoir des joueurs de hand affichés dans la ville. »

Un bus à Impérial pour un… maintien. « A Balingen, on était la fierté de cette petite ville. On nous appelait les « Gaulois ». Tous les gens étaient derrière nous. Pour un maintien, on avait défilé dans un bus à impérial. Il y avait un monde fou sur la place de la mairie. C’était la méga fête. »

Un rythme de fou. « C’est le meilleur championnat du monde, mais la France avance, avance… L’écart tend à se réduire. La preuve : de plus en plus de gros joueurs viennent en France. Attention, il y a un peu de dérive en Allemagne. Moi, je n’y retournerais pas. Parfois, là-bas, ils jouent deux matchs de championnat dans un même week-end. C’est n’importe quoi. Tu vas dire à des rugbymen de jouer deux matchs en deux jours ? On fait un sport de contact quand même.»

L’anecdote du feu. « Une des premières fois que je me baladais en ville à Münster, j’allais traverser. Il n’y avait personne, aucune voiture. J’ai donc traversé alors que le bonhomme était rouge… Les gens attendaient que le bonhomme passe au vert. Je me souviens qu’ils m’avaient regardé bizarrement. Ils sont très respectueux. C’est une manière de vivre. A mon époque, par exemple, le tri sélectif existait déjà là-bas. »