Sénatoriales en Loire-Atlantique: Le PS conserve ses deux élus, pas de fauteuil pour LREM
POLITIQUE•Après plusieurs défaites d'affilée, la gauche sort en tête du scrutin dans le département, ce dimanche...Julie Urbach
L'essentiel
- Les socialistes prennent leur revanche des derniers scrutins avec deux sièges.
- Quatre sénateurs sortants (sur cinq) sont réélus.
- C'est un échec pour LREM, qui avait fait carton plein aux législatives.
Rien à voir avec les derniers scrutins. En Loire-Atlantique, alors que la gauche avait perdu tous ses sièges aux législatives (au profit de La République en Marche), trois de ses candidats ont été élus sénateurs ce dimanche. Cinq postes au total étaient à pourvoir.
Du côté du PS, Yannick Vaugrenard conserve son fauteuil avec plus de 23% des voix. Un score qui permettra à Michèle Meunier, en deuxième position de la liste socialiste, de reprendre elle aussi le chemin du Sénat. «Les élus socialistes désespéraient un peu ces derniers temps, a-t-elle réagi sur Public Sénat. On reprend vie et on redémarre.»
L'écolo Ronan Dantec, également candidat à sa succession, a lui aussi remporté son pari en présentant sa propre liste. «Ces résultats confirment le fort ancrage de la gauche en Loire-Atlantique, estime Philippe Grosvalet, président (PS) du conseil départemental. C’est la récompense du travail de terrain, et législatif, qu’ils ont accompli durant ces six dernières années.»
Un ancien député LR élu
Très divisée (quatre listes), la droite raffle pourtant les deux derniers sièges mis en jeu. Le maire UDI de Saint-Sébastien Joël Guerriau, lui aussi sortant, arrive en 2e place du scrutin. Le centriste avait reçu le soutien de six maires du département, et des instances nationales du Modem.
La liste du filloniste Christophe Priou, officiellement investi par son parti Les Républicains, totalise 16,76% des voix et remporte le dernier siège. Il s'agit donc du seul sénateur nouvellement élu dans le département, après avoir été député de Loire-Atlantique pendant 15 ans.
La République en Marche bredouille
Ce scrutin plutôt ouvert n'a donc pas permis à La République en Marche (11,32%), dont peu de poids-lourds portent l'étiquette dans le département, de se démarquer. C'est aussi un échec pour André Trillard, 69 ans, qui briguait un troisième mandat. Elu sur la liste de l'UMP à l'époque, le sénateur avait été évincé cette année par son parti, ce qui ne l'avait pas découragé pour retourner, seul, au combat.
Se présentaient enfin une dernière liste «divers droite» et celle du Front national. Elles ont respectivement récolté 0,54% et 1,45% des voix.