Voilà, c’est fini. Les Canaris ont achevé, en s’inclinant (3-0) à Lille samedi, leur quatrième saison d’affilée en Ligue 1. Cette défaite n’a pas eu de conséquences négatives pour les Nantais, qui ont conservé leur belle 7e place. L’heure du bilan est arrivée pour les hommes du président Waldemar Kita. Le moment est venu de lister les tops et les flops (de manière totalement subjective) d’un FC Nantes, à la double personnalité cette saison.

Les trois Tops de la saison du FC Nantes

• ​Un centre de formation très présent. Que ce soit sous l’ère Girard ou sous celui de Conceição, les « produits » du centre de formation ont joué un rôle prépondérant toute la saison. Valentin Rongier (31 matchs) est le symbole du renouveau de la formation made in Nantes. Le milieu de terrain a fini la saison en boulet de canon. Léo Dubois (36 matchs), auteur de 7 passes décisives (!), est aussi l’une des grandes satisfactions de la saison des Canaris. Koffi Djidji (28 matchs) n’a jamais lâché sa place de titulaire en défense centrale avec Conceição. Même constat pour Maxime Dupé (16 matchs) qui a détrôné l’indéboulonnable Rémy Riou dans le but nantais. Amine Harit (30 matchs), inconnu il y a encore un an, fut la révélation du début de saison. Enfin, Jules Iloki (23 matchs) a joué par intermittence. En revanche, Abdoulaye Touré (12 matchs) n’a eu que très rarement sa chance. En attendant, il n’était pas rare cette saison d’avoir 5 à 6 joueurs du centre alignés au coup d’envoi.

• Emiliano Sala à 12 buts en Ligue 1. Lui, Conceição lui a clairement fait de l’effet. L’Argentin a inscrit trois buts avec Girard contre neuf avec Conceição en championnat. Il faut remonter à la saison 2000-2001 pour retrouver un buteur nantais à douze buts en Ligue 1. Il s’agissait d’Olivier Monterrubio. La saison dernière, Sala avait seulement marqué la moitié du total de l’exercice qui vient de s’achever (6). L’efficacité de l’Argentin pourrait bien attiser les convoitises cet été. Il est fort à parier qu’il va quitter le FCN. Le championnat espagnol lui plaît beaucoup.

• Avec Sergio Conceição, l’incroyable redressement. L’homme providentiel. En décembre, lorsque Conceição débarque, le FCN est moribond et il flirte avec la lanterne rouge (19e place). En quelques semaines, il redresse la situation de manière spectaculaire jusqu’à emmener l’équipe nantaise aux portes de l’Europe. Le FCN termine finalement 7e. Avec Girard, le FCN engrangera 13 points en 15 matchs contre 38 en 22 rencontres avec le technicien portugais. Ce dernier a su stopper la série noire en imposant sa méthode forte, basée sur le travail. Aller chercher Conceição est la meilleure décision de Waldemar Kita en dix ans de présidence.

Les trois Flops de la saison du FC Nantes

• René Girard forcément. On l’a déjà évoqué au-dessus. L’ancien entraîneur de Lille ou Montpellier n’aura jamais trouvé la solution. Nantes avait pourtant bien démarré sa saison avec un succès (0-1) à Dijon… Puis, la machine s’est enrayée jusqu’à l’explosion le 30 novembre avec une déculottée (0-6) à la Beaujoire par Lyon. A la fin du mercato, les relations entre Girard et la direction se sont considérablement rafraîchies à tel point que le coach gardois avait failli quitter le navire fin août… Il sera finalement invité à le déserter trois mois plus tard.

• La relation entre la direction et certains supporters. Tout part des incidents de Nantes-Toulouse, le 5 novembre. Mécontents de la situation sportive, une cinquantaine de supporters, pour la plupart encagoulés et provenant de la tribune Loire, tentent d’atteindre la loge du président Kita. C’est le début de la guerre très froide entre la direction et certains fans. En réponse à ces incidents, le club décide de sanctionner toute la tribune Loire… La Brigade Loire est dans le viseur du club. Les deux clans se répondront toute la saison par communiqués interposés.

• Le recrutement de l’été dernier. L’entraîneur (René Girard) et la cellule recrutement (Olivier Monterrubio et William Ayache) en ont fait les frais en décembre. Le recrutement effectué l’été dernier n’a globalement pas été à la hauteur des espoirs placés en certains joueurs arrivés. L’attaquant polonais Mariusz Stepinski (4 buts en 21 matchs), priorité de René Girard et acheté un peu plus de 2 millions d’euros, ne s’est jamais imposé. Il a même totalement disparu des radars en fin de saison. Il devrait être prêté cet été. Le Norvégien Nicolaj Thomsen, pourtant buteur dès le premier match, quitte le club en décembre pour retourner au Danemark. Enfin, le Suédois Alexander Kacaniklic (17 matchs) n’a guère apporté de plus value sur le plan offensif. Les deux Brésiliens Lucas Lima et Diego Carlos, relativement réguliers sur la saison, font figure d’exceptions dans ce marasme.