VIDEO. Famille disparue à Orvault: Les traces de sang découvertes appartiennent bien aux Troadec
FAITS DIVERS•Des traces de sang ont été découvertes à l’intérieur du domicile familial à Orvault, au nord de Nantes…20 Minutes avec AFP
L’inquiétude s’amplifie en Loire Atlantique. Les quatre membres d’une famille installée depuis 10 ans dans la commune d’Orvault (Loire-Atlantique), au nord de Nantes, ont disparu mystérieusement depuis le 16 février. La découverte de plusieurs traces de sang dans la maison appartiennent à la famille, a dévoilé le procureur de la République de Nantes ce dimanche.
Quand la disparition a été constatée ?
Inquiète de ce silence inhabituel depuis le 16 février dernier, la sœur de la mère de famille, originaire du Finistère, a alerté les enquêteurs, jeudi. Des policiers se sont rendus aussitôt au domicile de la famille. « On n'arrive à joindre personne », a confié le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès dans un communiqué publié samedi. « Je l’ai appelé et je suis tombé directement sur sa messagerie », a déclaré à l’AFP, Bertrand Ploquin, le PDG de l’entreprise dans laquelle est salarié le père.
Quel est le profil de cette famille ?
La famille Troadec s’est installée dans un quartier résidentiel d’Orvault il y a une dizaine d’années. La mère et le père, âgé de 49 ans, ont deux enfants, un garçon âgé de 21 ans et une fille âgée de 18 ans. La mère, qui travaille dans un centre d’impôts à Nantes, aurait dû reprendre le travail lundi. Le père, devait reprendre quant à lui vendredi. Il est employé depuis plus de 10 ans dans une PME spécialisée dans la fabrication d’enseignes lumineuses, à Orvault.
« C’étaient des gens réservés, ils étaient là depuis au moins 10 ans, c’était des gens qui ne faisaient pas parler d’eux et n’avaient pas forcément envie de nouer des relations », a confié auprès d’une journaliste de l’AFP une voisine. « Au début, on se disait bonjour et puis après non », a-t-elle ajouté.
Où en est l’enquête ?
Les enquêteurs ont minutieusement fouillé le jardin ainsi que l’intérieur du pavillon d’un étage. Il y ont découvert notamment « un téléphone portable avec des traces de sang sur l'oreillettes », a indiqué à l’AFP le procureur. D’autres traces de sang ont également été retrouvées dans une pièce de la maison. Ces traces « nous font penser qu’il y a eu une scène de violences sans qu’on ait de détails à ce stade de l’enquête », a-t-il souligné. « Ces traces de sang nous inquiètent, il y a une hypothèse de violences », a-t-il insisté.
«A la suite des résultats du laboratoire que nous avions sollicité en urgence pour analyser les prélèvements sanguins, je vous confirme que les traces de sang retrouvées appartiennent aux membres de la famille, mais je ne souhaite pas donner plus d'éléments», a ensuite déclaré le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès, ce dimanche après-midi.
La voiture du fils, dont le signalement a été diffusé sur tout le territoire, n’a pas été retrouvée. Les enquêteurs ont également relevé que les « lits étaient défaits », les « draps disparus », ainsi que les brosses à dents et borsses à cheveux, a fait savoir une source proche de l'enquêteau quotidien Ouest-France.
Pour autant, « il n’est pas possible à ce stade de déterminer avec précision le déroulement des faits, les enquêteurs de la police judiciaire retenant toutes les hypothèses envisageables », a précisé le procureur de Nantes. L’enquête, confiée à la police judiciaire de Nantes, se poursuivait samedi, a souligné le procureur dans son communiqué.
Les investigations se poursuivent actuellement en différents endroits du territoire national et « sont complétées par un travail d’exploitation de toutes les traces et indices recueillis dans la maison », ajoute Pierre Sennès. Des perquisitions ont été menées vendredi dans les résidences des deux enfants, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, selon une source proche du dossier, confirmant une information de Presse Océan.
Dans le cadre de l’enquête, des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs et les deux véhicules du couple ont été placés sous scellés. Des scellés ont aussi été posés par les enquêteurs sur les volets, la porte d’entrée, sur la porte du garage au rez-de-chaussée, sur le portail et sur la boîte aux lettres du pavillon, a constaté un photographe de l’AFP.
Sur la porte de la maison, est indiqué « disparition inquiétante », a pu lire le photographe. Le véhicule du fils n’était pas garé devant le pavillon, selon une source proche du dossier.