MIGRANTSExpulsion d'un squat à Nantes: Que vont devenir les migrants et le bâtiment?

Expulsion d'un squat à Nantes: Que vont devenir les migrants et le bâtiment?

MIGRANTSAprès l'évacuation du presbytère de Doulon, la préfecture assure que des solutions de relogement «durables» ont été trouvées....
Julie Urbach

Julie Urbach

Squatté depuis plus de deux ans, le et ses quelque 70 occupants ont été évacués ce mardi matin, dans le calme. Quelques heures après l’opération policière, « une solution de relogement a été identifiée pour chacun » assure ce soir Laurent Buchaillat, le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique.

Des solutions d’hébergement « durables »

Selon la préfecture, 76 places ont en effet été trouvées. Car en plus des 54 hommes qui ont été délogés ce matin, 22 autres personnes se déclarant aussi habitantes des lieux où les migrants ont été orientés. Leur demande a été acceptée. « Des places en centre d’accueil ont été trouvées pour les demandeurs d’asile ou les réfugiés, qui sont nombreux », indique notamment Laurent Buchaillat, qui parle de solutions « durables ».

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La ville a aussi mis à disposition 10 places, alors que des chambres d’hôtel ont été ouvertes. Le diocèse indique qu’une maison accueillera huit déboutés d’asile, qui ne bénéficient d’aucun droit. « Ils seront logés et accompagnés par le Secours catholique », détaille Xavier Brunier, . « L’avenir de ces personnes est de quitter le territoire français », a cependant précisé la préfecture.

L’ancien presbytère sera réhabilité

Au sujet du bâtiment, ancien presbytère loué par le diocèse mais propriété de la mairie, la ville a confirmé ce soir qu’il sera réhabilité en « centre d’hébergement pour personnes en grande précarité et pour migrants ». « Le CCAS sera doté d’une subvention de 350.000 euros pour la remise en état du lieu », détaille , adjointe à l’égalité.

Une opération qui s’annonce lourde au vu des conditions d’hygiène déplorables dans lesquelles vivaient les migrants. « Nous avons engagé cette procédure juridique en mettant en avant l’aspect indigne de cette habitation et l’absence de sécurité, explique Xavier Brunier. C’est une expulsion, certes, mais qui conduira à un logement décent pour ces personnes. »

Un rassemblement festif, samedi

Plusieurs associations de soutien aux migrants, dont les membres étaient présents sur place, jugent le dispositif « satisfaisant » même si elles s’inquiètent de leur caractère pérenne. Quelques militants sont cependant venus manifester devant la préfecture ce soir, arguant qu’il restait encore une quinzaine d’hommes sur le carreau.

Prévu de longue date, un rassemblement festif au Miroir d’eau. Car selon les associations, il resterait encore au moins 250 migrants à Nantes qui vivraient dans des squats ou dans la rue : elles demandent à la mairie la création de « centres d’accueil pour tous les migrants ».