FOOTBALLAngers: Mais comment fait le SCO pour recruter toujours aussi malin?

Angers: Mais comment fait le SCO pour recruter toujours aussi malin?

FOOTBALLDepuis de nombreuses années, le SCO a (quasiment) toujours su faire des bons coups au niveau de son recrutement...
David Phelippeau

David Phelippeau

Quand on a peu de moyens, il faut savoir être malin. C’est en quelque sorte la devise des responsables d’ depuis de nombreuses années. Lors de son retour en L1 en 2015, le club angevin a surpris tous les observateurs avec des joueurs recrutés en (le plus souvent), mais aussi en National.

Romain Thomas, Cheikh N’Doye, Ismaël Traoré ou Billy ont accompagné le retour d’Angers dans l’élite, avec brio. Avant eux, lorsque le était encore en L2, Do Marcolino, , Ben Khalfallah, Ecuele Manga, Saivet, Yattara etc... se sont faits ou refaits (pour certains) un nom dans le Maine-et-Loire.

Cet été, le SCO a bénéficié pour la première fois d’une enveloppe financière pour recruter. « Jusqu’à cette année, on n’avait pas le choix, on ne pouvait prendre que des joueurs libres ! », explique Axel Lablatinière, agent reconverti responsable du recrutement. Bon, Angers n’a pas non plus abusé de la carte bancaire de son président Chabane.

Un recrutement estival en Ligue 2 encore une fois

, meilleur buteur de Clermont la saison dernière, a été acheté pour 1,3 millions d’euros. , 11 buts à Sochaux en 2015-2016, a coûté 1,2 millions d’euros. Il faut ajouter aussi un million pour le gardien de but Mathieu Michel (Nîmes) et 500.000 pour le milieu de terrain de Tours Baptiste Santamaria. L’intérêt du SCO pour les divisions inférieures françaises ne date pas d’aujourd’hui. Lablatinière explique les raisons de cette appétence pour la L2 ou le National : « On a le sentiment de prendre moins de risques. On a plus de références sur les joueurs. On sait vraiment ce que les joueurs valent… »

Un circuit décisionnel clair

Au SCO, point de cellule de recrutement à proprement parler, point de scout aux quatre coins de la France. Axel Lablatinière, qui devrait recevoir très vite l’aide de l’ancien milieu de terrain de Nantes et du SCO Yohan Eudeline, repère les joueurs « grâce à ses affinités avec des coachs, des conseillers techniques régionaux, des copains journalistes » et partage son information avec le manager général, Olivier Pickeu. « On a les mêmes yeux tous les deux, on flashe sur les mêmes joueurs.»

Le coach Stéphane Moulin valide. Puis, Olivier Pickeu et , le président, étudient la faisabilité financière.

Kodjia acheté 50.000 euros, vendu trois millions

Angers, qui s’est évidemment planté sur certaines pioches (Karanovic, Adnane, Bourillon ou Blayac), est aux aguets des joueurs « en échec » et « ayant faim ». était mis de côté à Sochaux quand il a signé au SCO en 2014. En janvier 2016, il a rejoint Derby County pour deux millions d’euros. « On cible de vrais potentiels, des joueurs en devenir, avec un potentiel à la revente. » Comme en 2014, acheté 50.000 euros (!) à Reims, qui n’en voulait plus. L’attaquant s’engagera un an plus tard à Bristol… pour trois millions.

Les clés ensuite pour prendre des joueurs (même en L2) convoités ? « Il faut savoir se décider vite, répond Lablatinière. Si ça sort dans la presse, on n’a pas les moyens de résister à la surenchère. Et, ensuite, la force de persuasion du coach intervient. Tous les joueurs qui viennent chez nous se bonifient, ça commence à se voir… » Et à créer des jalousies peut-être aussi non chez des clubs voisins ?