Enfin. Après deux mois d’impressionnants travaux cours des 50-Otages, les pelleteuses et autres barrières de chantier ont quasiment toutes disparu. Depuis ce lundi matin, station Commerce à Nantes, les tramways des lignes 2 et 3 ont recommencé à circuler normalement. « C’était long, quel bazar, soupire Sylvaine, 55 ans, qui emprunte la ligne 2 pour se rendre au travail. On a bien été embêté à devoir finir le trajet à pieds à cause des trams coupés »

« Nous mesurons la gêne occasionnée mais il s’agissait de travaux particulièrement importants et indispensables, avait assuré Johanna Rolland, la maire de Nantes, en début de semaine. Pour la sécurité, la fiabilité, mais aussi l’efficacité du réseau. »

Circulation plus fluide

Si l’intervention visait d’abord à remplacer du matériel vieillissant (plus de 2.000 mètres de rails changés, réorganisation du carrefour, poteaux déplacés…), la principale nouveauté visible à la suite de ce chantier XXL est l’allongement des quais (de 60 à 100 mètres), afin d’accueillir deux tramways l’un derrière l’autre. « Je trouve ça très bien car ce n’était plus possible que le tram s’arrête avant la station, juste pour attendre que la rame de devant reparte, souligne Marie, utilisatrice de la ligne 3. J’espère que le problème va se régler et que l’on gagnera un peu de temps grâce à ça. »

« Il n’y aura pas d’impact sur la fréquence des trams mais la circulation se fera effectivement de façon beaucoup plus fluide, a avancé Alain Boeswillwald, le directeur de la Semitan. Avant la prochaine étape qui sera celle de l’allongement des tramways, d’ici 2025 peut-être, pour développer la capacité de notre réseau. »

Les trams pas en face des aubettes

Ce midi, celle qui est devenue la « plus longue station du réseau nantais » a cependant chamboulé les habitudes de bon nombre de voyageurs. Car les aubettes, elles, n’ont pas été déplacées : résultat, les tramways (direction sud notamment) s’arrêtent bien après, ce qui a forcé les usagers à se lancer dans une petite course sur plusieurs mètres pour être sûrs de pouvoir monter.

Dernier changement à noter, en plus d’un nouveau pavage jugé « plus propre », l’installation de barrières entre les rails afin d’éviter que les passants ne traversent au milieu.