ENVIRONNEMENTRezé: La construction de la chaufferie de Trentemoult redémarre

Rezé: La construction de la chaufferie de Trentemoult reprend, les opposants restent «déterminés»

ENVIRONNEMENTNantes métropole rejette la contre-étude du collectif de riverains et annonce que les travaux ne sont plus suspendus...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Confrontée à une vive opposition des riverains, Nantes métropole a annoncé ce mercredi que la construction de la chaufferie bois-gaz de la Californie, située entre les quartiers de Trentemoult (Rezé) et des Couëts (Bouguenais), allait bel et bien se poursuivre.

Les travaux étaient suspendus depuis le 20 mai, à la suite de la remise d’une contre-étude de 25 pages par un collectif d’habitants. Celui-ci reproche au projet d’être « polluant » et « dangereux pour la santé » compte tenu de l’importance des particules fines qui pourraient être émises. Il s’inquiète aussi du bruit généré par la chaufferie.

« Il n’y a pas de risques pour les habitants », assure Nantes métropole

« On a analysé leur dossier, tout repris l’étude d’impact avec le cabinet Veritas et Air Pays de la Loire, explique Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes métropole. Les résultats vont dans le même sens : il n’y a pas de risque pour la santé des habitants, on ne dépasse pas les seuils réglementaires de qualité de l’air. Il n’y a pas non plus de risques en termes de bruit et de sécurité. Les calculs du collectif sont erronés. Il n’y a donc plus de raison de suspendre les travaux. »

Nantes métropole s’engage par ailleurs à installer à proximité du site une station de mesure de la qualité de l’air, laquelle diffusera les résultats en temps réel. Une réflexion est également engagée pour implanter des stations similaires près des autres chaufferies de l’agglomération nantaise. Nantes métropole promet aussi que la chaudière bois de la Californie sera stoppée en cas de pics de pollution.

« On n’a aucune confiance », clame le collectif

Le collectif, qui revendique 1500 signataires, n’admet pas ces conclusions. « Tout cela n’est qu’une mascarade. Véritas et Air Pays de la Loire sont juges et parties dans ce dossier. Notre travail est balayé sans justification. On n’a aucune confiance. On veut que Johanna Rolland intervienne en personne et nomme de vrais experts indépendants. Nantes métropole ne se rend pas compte à quel point nous sommes déterminés », réagissent plusieurs riverains, qui ont également lancé un recours en justice.

« Ils ne souhaitent pas de cet équipement à côté de chez eux. Mais, pour nous, ce qui prime, c’est l’intérêt général. J’espère qu’on pourra avancer positivement dans un climat apaisé », confie Julie Laernoes.

Mise en service prévue dès octobre

La mise en service de la chaudière gaz de la Californie (39 MW) est prévue pour octobre prochain, la chaudière bois (8MW), la plus contestée, sera opérationnelle en 2019.

L’équipement, implanté en bordure de la route de Pornic, à 150 m des premiers logements, doit alimenter le réseau de chaleur Centre-Loire, lequel fournira du chauffage et de l’eau chaude à 350 bâtiments sur l’île de Nantes et le secteur Pirmil-Les Isles-Saint-Jacques.

Nantes métropole et la mairie de Rezé avaient reconnu le 19 mai des « manquements » dans l’information et la concertation du projet auprès des riverains.