Une nouvelle assemblée du personnel se tiendra lundi matin à 8h pour décider des suites du mouvement. Mais pendant tout le week-end, les agents du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, quatrième port français, ont reconduit le mouvement de grève, entamé mardi, pour protester contre la loi travail.

Le BPC bientôt livré à l'Egypte bloqué

La grève empêche tout mouvement de bateaux en entrée et en sortie du port, et une dizaine de bâtiments se trouvaient, vendredi matin, en attente au large.

Parmi les navires bloqués au port figure le BPC «Gamal Abdel Nasser» (l'un des deux BPC dans un premier temps vendus à la Russie avant que la vente ne soit annulée en août dernier sur fond de crise ukrainienne), vendu par la France à l'Egypte, qui devait effectuer une nouvelle sortie en vue d'achever la formation de son équipage égyptien. Sa livraison à l'Egypte, prévue le 2 juin, pourrait se retrouver décalée.

L'activité énergétique, 70% du trafic

S'étendant sur plusieurs sites de Nantes jusqu'à Saint-Nazaire, le port est, avec 27,7 millions de tonnes traitées en 2013, le plus gros port de la façade atlantique. L'activité énergétique représente 70% du trafic, avec les activités de la raffinerie de Donges (importation de pétrole brut et exportation de produits raffinés), elle aussi bloquée par un mouvement contre la loi travail, de la centrale électrique de Cordemais (importation de charbon) et du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne (importation de gaz naturel liquéfié).