Nantes: Près d'un millier de personnes ont défilé malgré l'interdiction
LOI TRAVAIL•La manifestation théoriquement interdite par le préfet se déroule en ce moment en centre-ville de Nantes...J.U et F.B.
Elle était formellement interdite par le préfet de Loire-Atlantique. La manifestation contre le projet de loi Travail organisée par plusieurs collectifs, notamment le groupe Nantes révoltée, a finalement bien eu lieu.
Près d'un millier de personnes (850 selon la police) ont entamé peu après 15h un défilé dans les rues du centre-ville de Nantes. « Etat policier, on ne nous enlèvera pas le droit de manifester » ont scandé les manifestants.
Huit personnes interpellées
Les forces de l’ordre, présentes en nombre aux abords de la place du Bouffay où était fixé le rendez-vous, ne sont pas intervenues au départ. Elles ont ensuite tenté d'empêcher tout accès à l'hyper centre-ville, repoussant les manifestants avec une pluie de gaz lacrymogènes. Ces derniers ont déambulé principalement entre la place du Commerce, l'île Gloriette, Feydeau et la place Ricordeau, avant d'être repoussés quartier Dobrée. Eparpillés dans les petites rues du secteur, jouant au chat et à la souris, la plupart sont désormais dispersés.
Des vitrines ont été brisées quartier Dobrée et Lamoricière. Quelques panneaux publicitaires ont également été dégradés. Huit personnes ont été interpellées, selon la police.
Le syndicat Solidaires est présent
Alors qu’aucun syndicat n’appelait à participer à ce rassemblement interdit, plusieurs syndicalistes du mouvement Solidaires étaient présents dans le cortège. « Nous sommes là pour défendre le droit à manifester », explique son porte-parole, Jean Brunacci.
Les autres syndicats mobilisés contre la loi Travail (CGT, FO, FSU) participaient ce jeudi matin à une manifestation départementale à Saint-Nazaire, laquelle a réuni plus de 6000 personnes.
« Cette manifestation n’est pas organisée par un mouvement politique, associatif ou syndical. Aucun organisateur n’a indiqué en assumer la responsabilité, a déclaré mercredi le préfet pour justifier son interdiction à Nantes. Elle n’a pas fait l’objet de la déclaration préalable obligatoire à la préfecture qui n’a pas non plus été destinataire du parcours prévisionnel. » La préfecture a rappelé par ailleurs les dégradations et violences en marge des manifestations organisées « dans les mêmes conditions ces dernières semaines ».