Nantes: Au moins 12.000 manifestants ont défilé en centre-ville
LOI TRAVAIL•La manifestation contre la loi travail avait débuté calmement en centre-ville de Nantes, des heurts ont actuellement lieu…A.C.
C’est la quatrième manifestation de rang contre le projet de loi travail porté par le gouvernement. Entre 12.000, selon la préfecture, et 30.000 manifestants, selon les sydnicats, se sont élancés vers 10h45 de la place du Commerce pour un défilé dans les rues du centre-ville de Nantes. Une forte mobilisation comparée à la semaine dernière, entre 6000 et 8000 personnes s’étaient alors rassemblées dans les rues de Nantes.
Les jeunes, lycéens en particulier, ont été placés en tête de la manifestation, les salariés ont défilé plus à l’arrière.
aDes débordements ont eu lieu
Au départ, pour éviter les débordements, un cordon d’étudiants et syndicalistes en gilets jaunes fluo était formé devant le cortège.
aQuelques jeunes, visages cagoulés ou masqués, ont tout de même lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre rue de Strasbourg. La police a également employé du gaz lacrymogène pour repousser des manifestants au niveau de la place Graslin. De nouveaux affrontements ont eu lieu vers 12h20 à proximité de la gare de Nantes.
Les forces de l’ordre ont dû répliquer en lançant plusieurs fois des grenades de gaz lacrymogènes. La mairie de Nantes a été dégradée, ainsi que plusieurs boutiques. Des distributeurs de billets ont même été saccagés par les casseurs. Quelques échauffourées ont encore lieu au niveau de la place Commerce. Un hélicoptère, qui a survolé la manifestation, est toujours présent.
Plusieurs débordements et heurts avec la police avaient également terni la manifestation jeudi dernier. Une vingtaine d’interpellations et au moins cinq blessés légers avaient été recensés.
Conséquence de la manifestation et de la grève interprofessionnelle contre la réforme El-Khomri, les transports en commun sont très perturbés ce jeudi. Plusieurs services publics, notamment les écoles, les parcs et les bibliothèques, sont également touchés. Aucun lycée n’aurait été bloqué, selon la préfecture.