SECURITESurveillance renforcée après l’épisode de violence dans un lycée nantais

Nantes: Surveillance renforcée après l’épisode de violence au lycée Mandela

SECURITEDeux agents supplémentaires ont rejoint l'établissement scolaire pour une semaine environ...
Julie Urbach

Julie Urbach

Du scotch a été apposé sur la porte vitrée de l’entrée, en attendant qu’elle soit réparée. Juste derrière, c’est le contrôle des cartes et carnets de correspondance, qu’il faut depuis ce matin obligatoirement présenter pour pouvoir pénétrer dans le bâtiment. Deux des trois agents qui s’occupent de ce contrôle, ce mardi midi, sont inconnus des élèves : il s’agit d’une « équipe mobile de sécurité » envoyée par le rectorat de Nantes.

Au lendemain de l’intrusion au lycée Nelson-Mandela d’une quinzaine individus, armés de battes de baseball et faisant deux blessés légers, des mesures supplémentaires ont été prises dans cet établissement de l’île de Nantes. « Ces personnels vont participer à renforcer la sérénité, explique-t-on au rectorat. Ils vont rester encore une semaine environ. Ce qu’il s’est passé est un incident grave mais le lycée n’est pas à feu et à sang ! »

Une scène « choquante »

Chez les élèves de ce lycée décrit comme « calme », c’est aussi ce sentiment qui semble dominer. Chloé, en classe de seconde, a assisté à la scène qu’elle définit de « choquante ». « Ils sont arrivés en courant, cagoulés, raconte-t-elle. La porte était ouverte car tous les élèves sortaient pour la pause déjeuner. Tout s’est passé très vite, j’ai redouté une grosse bagarre. On croit que l’on est en sécurité, mais en fait pas du tout ! » Au final, une jeune fille a été touchée à la cuisse par une bille de pistolet de type airsoft. Un garçon a reçu un coup de pied à la lèvre.

Au lendemain de l’incident, qui a duré quelques minutes, beaucoup parlent d’un « règlement de compte entre bandes ». Pour Iliès, élève de seconde, cet épisode de violence n’est pas une surprise. « Les rivalités entre Malakoff et Bellevue, c’est tous les jours. Hier, c’est simplement rentré à l’intérieur du lycée. »

Un état des lieux de la sécurité dans les lycées

Mardi soir, Bruno Retailleau, président de la région Pays de la Loire, a indiqué qu'une plainte allait être déposée, en plus de celle du chef d'établissement. Il promet «des travaux de sécurisation», et notamment la possibilité de pouvoir fermer les portes automatiques à distance, depuis l'intérieur du bâtiment.

Le conseil régional a lancé un état des lieux de la sécurité des établissements scolaires, rappelle-t-il.