AEROPORTNotre-Dame-des-Landes: A son tour, la Vendée veut être intégrée au référendum

Notre-Dame-des-Landes: A son tour, la Vendée veut être intégrée au référendum

AEROPORTLe président du conseil départemental de Vendée trouverait anormale une consultation limitée au département de Loire-Atlantique…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Après le Morbihan et le Maine-et-Loire, c’est au tour de la Vendée d’élever la voix au sujet du périmètre géographique du référendum local sur Notre-Dame-des-Landes promis par François Hollande. Si l’on sait maintenant que ce référendum prendra plutôt la forme d’une consultation et qu’il faudra attendre une modification de la loi pour que l’Etat puisse l’organiser, le choix des populations agite les débats.

Le Premier ministre (Manuel Valls), le président du Conseil départemental de Loire-Atlantique (Philippe Grosvalet) et la maire de Nantes (Johanna Rolland) préconisent de se limiter au seul département de Loire-Atlantique. Les présidents du Maine-et-Loire et du Morbihan se sont prononcés, eux, en faveur d’une consultation élargie à leurs territoires. Sans surprise, le département de Vendée partage cet avis.

« Largement au-delà des limites de la Loire-Atlantique »

« Je trouverais ça surprenant qu’on interroge seulement les habitants de la Loire-Atlantique pour un aéroport dit du "Grand Ouest", réagit Yves Auvinet (DvD), président du Conseil départemental. La répercussion de ce projet va largement au-delà des limites de la Loire-Atlantique. Les Vendéens s’y intéressent et en parlent. Il faut être solidaire avec ce qui se passe dans la région. »

Celui qui a succédé à Bruno Retailleau (Les Républicains) à la tête de la Vendée, « n’exclut pas un rapprochement » avec d’autres Conseils départementaux pour défendre son point de vue auprès du gouvernement. « On va attendre de voir les modalités qui sont pour l’heure très floues », précise-t-il.

« Une situation invraisemblable »

Sur le fond, le président du Conseil départemental de Vendée, favorable au nouvel aéroport, est opposé au principe d’un référendum sur un sujet qu’il considère « déjà acté ». Comme, du reste, ses homologues du Maine-et-Loire et du Morbihan, ainsi que le président du Conseil régional des Pays de la Loire.

« Organiser un référendum sur un dossier aussi important qui a déjà fait l’objet d’une large discussion et de plusieurs décisions de justice, c’est une situation invraisemblable », critique Yves Auvinet.