Pays de la Loire: Bruno Retailleau veut une «team anti-drogue» dans les lycées
ELECTIONS REGIONALES•La tête de liste de la droite livre ses premières propositions pour les lycées. La lutte contre les addictions est sa priorité...Frédéric Brenon
Le chef de file des Républicains aux élections régionales en Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a profité de la rentrée scolaire pour livrer mardi ses premières propositions concernant les lycées de la région.
Le privé pas assez bien traité ?
S’il ne « souhaite pas remettre en cause » les investissements décidés par la majorité socialiste en matière de construction (lycées neufs à Carquefou, Nort-sur-Erdre, Pontchâteau, Saint-Gilles-Croix-de-vie, Aizenay), le sénateur estime toutefois que la région devrait faire preuve de « davantage d’équité » concernant les moyens accordés aux établissements privés qu’il juge insuffisamment dotés. « Je ne demande pas l’égalité, la loi ne le prévoit pas, mais il faut prendre en compte le poids des uns et des autres. En Pays de la Loire, 40 % des lycéens sont scolarisés dans le privé. Il faut respecter le libre choix des familles. »
Séjour à l’étranger, bourse au mérite, tutorat…
Autre idée du candidat : la mise en place d’un « Erasmus des lycées » afin de favoriser l’apprentissage des langues. La région financerait un séjour à l’étranger de plusieurs semaines en contrepartie d’un service rendu à la collectivité par le jeune.
Opposé à la réduction par deux des bourses au mérite accordée par l’Etat aux lycéens boursiers ayant reçu la mention « très bien » au Bac, Bruno Retailleau promet également que, s’il est élu, « la région financera elle-même l’autre moitié » de cette bourse. Le candidat de la droite s’engage aussi à généraliser le tutorat de lycéens par des anciens élèves, en dehors du temps scolaire.
L’alcool et la drogue, un « problème fondamental »
Mais le sujet qui lui « tient le plus à cœur » est la lutte contre les addictions à l’alcool et à la drogue. « C’est un problème fondamental de notre académie. Sur tous les chiffres, on est plus mauvais que les autres régions. » Bruno Retailleau suggère donc la création d’un référent adulte formé à cette problématique dans chaque établissement. Il propose également la constitution d’une « team anti-drogue » menée par des jeunes bénévoles ou en statut de service civique. « Le message passe mieux entre jeunes », justifie-t-il.
Et d’ajouter, en guise d’attaque frontale à la gauche : « Cette majorité n’a pas mis le paquet sur ces questions. Avec les écologistes, elle entretient un discours ambigu sur la dépénalisation du cannabis. Les jeunes ont besoin d’interdit. On ne peut pas banaliser la drogue ».