Le marché de l’immobilier reprend peu à peu des couleurs en Loire-Atlantique. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi le conseil régional des notaires de l'ouest lors de son bilan annuel. « Depuis le début de l’année, les acquéreurs potentiels reviennent sur le marché. Les ventes repartent, notamment dans le neuf, mais les volumes étaient fortement descendus », indique le conseil.

Ces secteurs où les prix baissent

Ce début de reprise s’explique par la nouvelle loi Pinel, rendant le marché du neuf plus attirant pour les investisseurs, mais aussi par une évolution à la baisse des prix de vente pratiqués sur l’ensemble du département : -0,6 % en un an concernant les appartements anciens, -1 % pour les maisons, -3 % pour les terrains à bâtir.

Une tendance qui se confirme particulièrement sur la seconde couronne nantaise, le littoral Sud-Loire ou la région nazairienne. « Grandchamps, Treillières, Vigneux avaient profité de l’effet d’aubaine de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais les prix sont revenus à la normale », souligne par exemple Philippe Gautier, notaire à Nantes et délégué à la chambre régionale. Le long de la ligne Nantes-Châteaubriant, il y avait « un effet tram-train » mais lui aussi « s’est tassé ».

La première couronne reste très prisée

A Nantes, où les appartements anciens s’échelonnent de 2010 euros/m2 dans les quartiers sud à 2880 euros/m2 dans le centre-ville, les prix sont stables, voire en légère baisse, notamment quartiers Hauts-Pavés-Saint-Félix ou Dervallières-Zola.

La baisse des prix comporte toutefois des exceptions. Sur la première couronne nantaise, par exemple, les prix progressent, atteignant le prix médian de 2060 euros/m2 l’appartement ancien et de 239.000 euros la maison. « Dans la première couronne, on voit beaucoup de maisons de 100 m2 sur des petits terrains de 450 m2. En seconde couronne, c’est la même maison, mais sur 650 m2 de terrain », poursuit Philippe Gautier.

La maison à Guéméné sera nettement moins chère qu’à Sautron

Le conseil régional des notaires s’est aussi amusé à dresser un classement des communes les plus chères au regard des prix de vente des maisons anciennes. Et à ce petit jeu, 20 villes de Loire-Atlantique figurent dans les 50 premières, notamment La Baule, Sautron, Pornichet, Le Pouliguen et Nantes en bonne position.

A l’inverse, Guémené-Penfao, Touvois, Legé, Plessé ou Châteaubriant figurent parmi les communes où les transactions de maisons sont les moins onéreuses.