Elu président du MIN de Nantes malgré la polémique, Pascal Bolo se défend
SOCIETE•La candidature de l'élu socialiste pour présider le marché d'intérêt national avait été vivement critiquée par le maire de Rezé et les élus d'opposition à Nantes métropole...Frédéric Brenon
Malgré la polémique créée ces derniers jours par le maire socialiste de Rezé puis les élus d’opposition à Nantes métropole, Pascal Bolo a bel et bien été élu président de la Semminn, la société gestionnaire du Marché d’intérêt national (MIN) de Nantes, ce mercredi matin. Le premier adjoint PS au maire de Nantes occupera cette fonction « de manière temporaire » jusqu’au transfert du MIN à Rezé en juillet 2018. Il a également annoncé qu’il renonçait à ses indemnités. Pascal Bolo avait déjà été président du MIN de 2004 à 2008. Il remplacera Alain Robert, qui lui avait succédé.
« Logique de cohérence et d’efficacité »
« Au départ je n’étais pas candidat, explique Pascal Bolo. Mais à partir du moment où la question du transfert du MIN est extrêmement importante, que ça va être l’un des plus gros investissements du mandat de Nantes métropole, que j’étais déjà impliqué dans le dossier pour avoir mené des négociations avec les opérateurs, mon nom a été proposé. C’est une logique de cohérence et d’efficacité. Je sais aussi que les opérateurs du MIN souhaitaient continuer avec moi et ne pas changer d’interlocuteur au moment du transfert. »
Pascal Bolo rappelle également que le poste de président du MIN est traditionnellement confié à un élu du département (ce qu’il est) puisque le conseil départemental partage l’actionnariat du marché de gros avec Nantes métropole et qu’il était « le débouché des filières maraîchères et agricoles du département ».
Le cumul des fonctions dénoncé
La candidature de Pascal Bolo était critiquée dans la mesure où il exerce déjà deux mandats (adjoint au maire et conseiller départemental), de nombreuses responsabilités à Nantes métropole (vice-président chargé des finances, de l’emploi et du sport de haut niveau) et dans les instances (président de la Semitan, président de la Mission locale, président de la Maison de l’emploi, président de l’Ecole de la deuxième chance…). Le maire de Rezé estimait aussi que le nouveau président du MIN aurait dû être un élu du Sud-Loire plutôt qu’un Nantais.
« Une tempête dans un verre d'eau »
« Cette polémique n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. Je suis assez perplexe de voir la tournure que ça a pris », juge Pascal Bolo. Et de justifier ses fonctions diverses. « Je suis premier adjoint au maire. Dans toutes les villes, c’est un poste où convergent les dossiers considérés comme stratégiques. Cette répartition des responsabilités appartient au chef de l’exécutif [Johanna Rolland]. Bien sûr, ma barque est déjà bien chargée. Il va falloir que je m’organise. Mais on est là pour bosser. Et il ne faut pas non plus trop fantasmer. Il y a des services et des directeurs généraux qui s’occupent de la mise en œuvre des décisions et du personnel. Ce n’est pas le rôle du président. »