Et si les dinosaures n’avaient pas été recouverts d’écailles mais de plumes? C’est la surprenante révélation offerte par «Plumes de dinosaure» la toute nouvelle exposition du Muséum d’histoire naturelle de Nantes.

Depuis ce mercredi après-midi et pendant neuf mois, l’établissement propose de nombreux fossiles, reconstitutions et films qui viennent remettre en cause notre vision de ces créatures de la préhistoire, et renforce la thèse que les oiseaux en sont des descendants. «On suppose que les plumes permettaient une bonne isolation au froid mais aussi aux chocs, indique Philippe Guillet, le directeur du Muséum. Comme les moustaches des chats, elles pouvaient aussi sûrement jouer un rôle sensoriel.»

« Découvrez le visuel de l'exposition "Plumes de Dinosaure !" au Muséum d'Histoire Naturelle de #Nantes #MuseumWeek pic.twitter.com/hznT4gsauL — MOSWO (@MoswoTweets) March 26, 2015 »

Des pièces rares venues de Chine

Pour s’en rendre compte, 24 pièces prêtées par le musée paléontologique du Liaoning, en Chine, sont visibles pour la première fois par le public français. Cette province du nord-est du pays, qui dispose de propriétés géologiques exceptionnelles, ne cesse de livrer de nouveaux trésors: des centaines d’espèces de plantes, vertébrés et invertébrés y ont été découverts en 20 ans, grâce à des fossiles particulièrement bien conservés.

«Anchiornis, le premier dinosaure à plumes du monde vieux de 160 millions d’années, y a par exemple été découvert en 2009, indique le professeur et directeur du musée chinois Sun Ge, présent à l’inauguration de l’exposition. Il est considéré comme l’ancêtre de tous les oiseaux.» Un fossile original, sa reconstitution ainsi que celle de son squelette, s’inscrivent ainsi comme des pièces phares de l’exposition.

A côté, les insectes et la végétation ont également leur place. Le public pourra par exemple admirer une petite parcelle d’Archaefructus, les plus anciennes fleurs connues au monde datant de 125 millions d’années… reproduites grâce à un système d’impression 3D.