JUSTICEVendée: Il avait escroqué 130 vendeurs de voitures sur Le Bon Coin, quatre ans de prison

Vendée: Il avait escroqué 130 vendeurs de voitures sur Le Bon Coin, quatre ans de prison

JUSTICEEn trois ans, le préjudice global de l'arnaque a été évalué à plus de 505.000 euros...
Un parc de vŽhicules d'occasion, avenue des Atats Unis. 17/05/2011 Toulouse
Un parc de vŽhicules d'occasion, avenue des Atats Unis. 17/05/2011 Toulouse - FREDERIC SCHEIBER / 20 MINUTES
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quatre ans de prison ferme, un autre avec sursis. C'est la peine reçue par un homme de 37 ans, jeudi, qui utilisait le site Le Bon Coin pour escroquer ses victimes. Il était jugé par le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne (Vendée) pour avoir arnaqué, au total, quelque 130 vendeurs de véhicules d'occasion.

Un préjudice de 505.000 euros

Lors de l'audience le 18 février le ministère public avait estimé que l'homme avait «l'escroquerie dans la peau» et requis sept ans de prison, dont cinq ferme. Le préjudice global de cette escroquerie, entre juillet 2011 et février 2014, a été évalué à plus de 505.000 euros.

«Je pense que les victimes considèreront que c'est une peine sérieuse», a estimé l'avocat de 52 d'entre elles, Maître Olivier Robet, contacté par l'AFP. «C'est une peine proportionnée, à mon avis, à la répétition des faits et au préjudice causé aux victimes», a-t-il ajouté.

Addiction au jeu

Le 18 février le prévenu avait expliqué à la barre avoir été pris dans «l'engrenage» de son «addiction au jeu», arnaquant des particuliers le jour pour flamber au casino la nuit. Ancien vendeur sur les marchés, il avait lancé en 2011 son activité de négoce de voitures, en la domiciliant chez ses parents, alors qu'il était interdit bancaire.

Il contactait les vendeurs de véhicules repérés sur le site Le Bon Coin et leur proposait d'échelonner les paiements en échange d'une simple reconnaissance de dette et d'un chèque de garantie qui s'avérait sans provisions ou falsifié. Les véhicules acquis étaient immédiatement revendus à perte pour avoir de l'argent à dépenser rapidement au casino, selon l'homme qui se dit un «malade du jeu».

Son avocat, Maître Philippe Ohayon, a considéré jeudi que ce jugement pouvait être considéré, soit comme «un appui pour une liberté conditionnelle» et des soins adaptés à «la situation maladive de ce joueur», soit «c'est une punition pure et simple» et dans ce cas c'est «contre-productif, la prison n'est pas un lieu de soins».