Parce qu’elle se dit «préoccupée par la situation financière» du conseil général de Loire-Atlantique, en particulier par «la baisse des recettes et l’augmentation de la dette», l’union de la droite et du centre (UMP, UDI, Nouveau centre, Alliance centriste, MPF, PCD, divers droite) entend placer le prochain mandat départemental sous le signe de la rigueur budgétaire.

Dégraissage dans les services départementaux

S’il remporte les élections le 29 mars prochain, le groupe Démocratie 44 promet ainsi d’économiser 50 millions d’euros par an. Comment ? En ne remplaçant plus qu’un agent départemental sur deux en cas de départ à la retraite, en baissant les indemnités des élus de 5%, en «allégeant certains services» (communication, cabinet), en mutualisant certaines fonctions supports (RH, informatique), ou, plus globalement, en se «recentrant sur les compétences principales du département» (comprenez en dépensant nettement moins sur les compétences non exclusives, comme le tourisme).

«Il y a des hommes et des femmes qui se sont installés dans l'assistanat»

Des économies sont aussi préconisées sur les soutiens aux partenaires et associations. «Il y avait du favoritisme et un manque de transparence, estime Gatien Meunier (UMP), chef de file du groupe. Nous privilégierons les projets plutôt que les structures.»

Les bénéficiaires d’aides (RSA…) sont aussi appelés à la responsabilité. «Il faudra être un peu plus rigide sur les contreparties des aides, indique Gatien Meunier. Il y a des hommes et des femmes qui se sont installés dans l’assistanat, au détriment d’autres qui ne le font pas. On ne vit pas des aides du RSA. Il faut à un moment donné sortir de ce schéma.» «Tout le monde doit participer à l’effort», insiste Rodolphe Amailland, candidat UMP.

Les principaux projets

Ces économies seront le «corollaire» pour exprimer de «l’ambition». Démocratie 44 s’engage ainsi à «maintenir un haut d’investissement », sans augmenter les impôts, même si «ce sera difficile». Parmi les projets principaux, citons un «plan de rénovation des collèges publics et privés», l’aide au maintien à domicile des personnes âgées, un soutien accru à l’insertion professionnelle des jeunes, l’entretien des routes, un «titre de transport unique sur tout le département» ou Internet à très haut débit « pour tous».

Droite et centre réaffirment également leur soutien à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et se disent «prêts à rouvrir le dossier» d’un nouveau franchissement de Loire entre Nantes et Saint-Nazaire.

A gauche depuis 2004, la Loire-Atlantique va-t-elle changer de camp le 29 mars? «Les signaux sont au vert, estime Gatien Meunier. Mais nous ne nous en satisfaisons pas. Il faut qu’on mouille la chemise.»