INDUSTRIELoire-Atlantique: Airbus marque une pause dans les embauches

Loire-Atlantique: Airbus marque une pause dans les embauches

INDUSTRIEAprès plusieurs années d'embauches, les usines AIrbus de Bouguenais et Montoir ne vont plus recruter pendant deux ans...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Airbus, qui emploie quelque 5.800 personnes, dont 700 intérimaires, dans ses deux sites de Loire-Atlantique, va marquer une pause dans les embauches pour les deux années à venir, mais prévoit d'y investir cette année plus de 150 millions d'euros, ont annoncé les directeurs des deux usines.

«Nous avons anticipé les embauches», précise Gérald Lignon, directeur de l'établissement de Saint-Nazaire-Montoir où sont construits les pointes avant des avions et les tronçons centraux. Depuis 2009, un millier d'emplois ont été créés à Saint-Nazaire, dont l'effectif était en fin d'année de 2.800 salariés, plus 400 intérimaires.

Neuf années de travail au calendrier

Selon Gérard Lignon, «il faut maintenant se donner du temps pour augmenter les compétences de nos gens. Ceci pour être toujours plus compétitif et protéger notre futur».

Le site de Nantes-Bouguenais, où sont fabriquées les structures centrales des avions, emploie 2.300 personnes et 300 intérimaires. «L'objectif est de ramener ce chiffre à 200 cette année», souligne Jean-Paul Miquel, le patron du site nantais depuis le 1er octobre.

«Avec environ 6.400 avions à construire, ce sont neuf années de travail qui nous attendent», ont précisé les deux directeurs.

Emplois stables, investissements à la hausse

Si l'emploi marque une pause, les investissements vont quant à eux se poursuivre. «L'an dernier, 50 millions d'euros ont été dépensés, rappelle Gérald Lignon. Cette année, 85 millions d'euros sont prévus pour les cabines de peinture et la chaîne d'assemblage automatisée des pointes avant des A350 (opérationnelle en 2017), celle pour l'A320 étant déjà en production.»

Idem à Bouguenais: «L'an dernier, 80 millions d'euros ont été injectés, notamment dans l'unité de peinture hydrodiluable pour nos pièces métalliques. En 2015, ce sera 70 millions d'euros, dont la majeure partie est destinée aux entrées d'air avec l'objectif, à moyen terme, d'équiper tous les moteurs de la gamme Airbus », indique Jean-Paul Miquel.