Un agent d'accueil et prévention de la Semitan a été roué de coups mardi soir, vers 20h, à la station Mendès-France (ligne 1) à Nantes. L'homme voulait empêcher un jeune homme de bloquer les portes du tramway lorsqu'il a été frappé et jeté au sol par une dizaine de personnes, selon les syndicats de la Tan.

Les deux agents de prévention qui se trouvaient à proximité n'ont pu le secourir immédiatement. Bilan de l'agression: un visage tuméfié et sept points de suture sur le crâne. Les auteurs ont pris la fuite.

Déjà une autre agression la semaine dernière

C'est la deuxième agression physique d'un personnel de la Semitan en quelques jours puisque jeudi dernier, déjà, un conducteur de tramway avait été frappé vers 22h à la station Souillarderie (ligne 1) à Nantes en tentant lui aussi de s'interposer face à un individu qui bloquait les portes de la rame.

«J'espère qu'ils paieront le prix fort»

«Le personnel est très choqué, confie Chantal Roullaud, déléguée CFDT, syndicat majoritaire à la Tan. C'est de la violence gratuite, inexplicable, si ce n'est par la bêtise. Les auteurs ont été filmés, j'espère qu'ils paieront le prix fort.» «Ces deux agressions concomitantes sont des fais très graves, insupportables», dénonce Alain Boeswillwald, directeur de la Semitan.

Le réseau «très perturbé» ce jeudi matin

L'ensemble du personnel de la Tan devrait se mobiliser ce jeudi matin sous la forme de débrayages. De «très fortes perturbations» sont à prévoir sur le réseau, préviennent les syndicats. Les dépôts de bus et de tramways pourraient être bloqués. «Les salariés vont exprimer leur solidarité et leur ras-le-bol, explique Chantal Roullaud. Ça devient inadmissible de ne plus pouvoir exercer son travail en sécurité. on ne va quand même pas mettre des policiers dans chaque rame! Il faut que ça cesse.»

«Je ne sais pas encore ce que vont décider les salariés, indique le directeur de la Tan. L'arrêt du réseau n'est pas satisfaisant car il pénalise nos clients. Mais en même temps, nous sommes évidemment solidaires avec nos agents agressés et je comprends l'exaspération du personnel.»

Fin octobre 2014, la ligne 1 de tramway avait déjà été coupée symboliquement après une recrudescence de caillassages sur les rames, en particulier quartier Bellevue.