Il veut «montrer par une programmation riche et variée que les cafés culture sont un maillon essentiel de la chaîne de diffusion culturelle, qu’ils sont des lieux d’émergence et de création». Ouvert depuis ce jeudi pour sa 13e édition, le festival Culture Bar-Bars vitamine considérablement la vie nocturne nantaise durant trois jours. Près de 90 bistros proposent ainsi concerts, spectacles, jeux, expositions ou performances jusqu’à samedi.

Les ex-maires de la nuit attentifs

L’événément intéresse particulièrement Vincent Beillevaire et Arnaud Tesson, deux trentenaires nantais élus symboliquement maires de la nuit il y a un an. Leur intervention dans le débat de la campagne municipale avait permis d’éveiller les consciences sur l’avenir de la nuit nantaise et de ses lieux de sortie, lesquels disent souffrir de plus en plus du poids de la réglementation et des plaintes liées au bruit.

«Les cafés, c’est la culture accessible à tous, estime Vincent Beillevaire. Ça reste encore la première scène de France pour bien des artistes. Si on continue à en fermer ou à restreindre leur ouverture, les gens vont moins sortir et les problèmes de bruit deviendront des problèmes de voisinage.»

Des assises de la vie nocturne en mars

Huit mois après l’élection de Johanna Rolland à la mairie, Vincent Beillevaire considère que la réflexion évolue «dans le bon sens». «Pour la première fois, un élu ayant la compétence de la nuit a été nommé: Benjamin Mauduit. On a pu le rencontrer, on l'a trouvé pragmatique, au fait des dossiers. Autre première: des assises de la vie nocturne seront organisées en mars à la cité des congrès. Ce sera un temps d’échange fort, on espère que les associations de riverains participeront.»

Réclamée par les deux ex-«maires», la création d’un conseil nantais de la nuit, rassemblant les acteurs de la vie nocturne dans leur diversité, devrait également se concrétiser à la rentrée 2015. «Sur un sujet aussi complexe, je comprends qu’il faille se donner du temps pour mettre les choses en place, rencontrer les acteurs concernés, sans effet de manche, commente Vincent Beillevaire. On voit que ça avance. Il faut maintenant que tout le monde prenne le train en marche.»