FOOTBALLFC Nantes: «Je me serais mis 4,5 sur 10 contre Saint-Etienne», estime Issa Cissokho

FC Nantes: «Je me serais mis 4,5 sur 10 contre Saint-Etienne», estime Issa Cissokho

FOOTBALLLes Canaris, comme tous les footballeurs, ne sont pas indifférents aux notes des journalistes...
David Phelippeau

David Phelippeau

Le football, ce n’est pas «L’Ecole des fans». Tout le monde n’a pas dix sur dix à la fin. Dimanche soir, après le nul (0-0) des Nantais contre Saint-Etienne, Rémy Riou, qui a été décisif dans sa cage toute la rencontre, a regretté d’être souvent sous-noté par les médias. En effet, après chaque match, beaucoup de quotidiens régionaux et nationaux consacrent un article sur les notes de chaque joueur. Un exercice extrêmement subjectif et souvent réalisé dans des conditions difficiles (manque de temps, de recul, grosse charge de travail etc.)

Les joueurs disent se moquer des notes mais ce n'est pas le cas

Même si beaucoup de Canaris affirment ne pas lire la presse, il n’est pas rare de voir certains, le lendemain d’un match, faire preuve de crispation vis-à-vis des médias... «Certains sont touchés, moi, je m’en fous, explique Issa Cissokho. C’est rare que j’ouvre un journal pour regarder les notes. Et puis, t’as quand même l’impression que ceux qui notent les joueurs n’étaient pas au match...»

Cissokho se note...

Quelle note se serait-il attribué après Saint-Etienne? Le joueur, qui n’a pas consulté les journaux, répond honnêtement: «4,5! J’ai fait une première mi-temps comme ci, comme ça, mais j’étais mieux en deuxième période.» Cissokho n’est finalement pas éloigné des notes des quotidiens, Presse-Océan, Ouest-France et L’Equipe lui ayant donné respectivement 4, 3,5 et 4…

«Est-ce qu'ils connaissent vraiment le foot ceux qui notent?»

Beaucoup de joueurs martèlent donc se moquer des notes, mais pas au point de totalement les ignorer. «Je ne me focalise pas dessus, affirme Johan Audel, qui se souvient toutefois avoir fait le grand écart avec un 9/10 avec Valenciennes et un 2/10 avec Lille. Je me dis que les journalistes qui se permettent de noter: “Est-ce qu’ils connaissent vraiment le foot?”. Contre Lorient, la saison dernière, j’avais beaucoup défendu. On n’avait pas vu Monnet-Paquet en face et j’avais pris une sale note. Tout ça, parce que je n’avais pas assez apporté offensivement. Les journalistes n’avaient pas vu tout mon travail défensif.»

Veigneau et l'injustice

Olivier Veigneau, lui, n’a pas peur de dire qu’il scrute les notes après chaque rencontre. «Quand tu vois certaines choses, ça peut te paraître injuste. En plus, résumer un match en trois ou quatre lignes, ce n’est pas terrible. L’essentiel c’est que le coach ne fasse pas ses analyses par rapport à ça. Parfois, tu te dis: “Le journaliste, il abuse, là!” On a parfois l’impression que celui qui note retient plus le négatif que le positif...»

Après Saint-Etienne, il s’amuse même d’un commentaire d’un confrère. «Il écrit que j’ai alterné le bon et le moins puis conclut par “Bizarre”. Beh, non ce n’est pas bizarre. Ça arrive souvent dans un match. Il y a des moments où t’es bien et d’autres plus en difficultés. J'ai quand même le sentiment que les notes sont plus ou moins bonnes en fonction du résultat de l’équipe. Ce matin (lundi), on pouvait facilement gagner chacun un point si on avait gagné…» Issa Cissokho aurait alors eu la moyenne.