FC Nantes: «Cette saison, le FCN illustre les belles incertitudes du foot», estime Larqué
INTERVIEW•Le consultant télé évoque les Canaris avant le match entre le FCN et Saint-Etienne de dimanche (14 h), à la Beaujoire...Propos recueillis par David Phelippeau
FCN-Sainté. Le match, prévu ce dimanche à 14h à la Beaujoire replonge Jean-Michel Larqué, l’ancien milieu de terrain des Verts, dans son passé. Le consultant radio et télé, avec la gouaille qu’on lui connaît, n’en oublie pas pour autant de juger le début de saison du FCN et le travail de son coach Der Zakarian.
Ça représente quoi Nantes-Saint-Etienne pour vous?
C’est déjà mon premier match officiel en 66 sous le maillot stéphanois. Ça s’était terminé, à Saupin, par une bonne branlée 5-0 avec trois buts de Gondet. Bon, quatre ans plus tard, en finale de la Coupe de France, c’était un 5-0 à l’envers. Ce match représente donc beaucoup de choses pour moi. Nantes-Saint-Etienne, c’était un des matchs de l’année pour nous.
Est-ce toujours le cas pour les deux clubs?
Depuis, les deux équipes ont subi quelques tourments avec notamment la L2. Il y a eu aussi du remue-ménage dans les deux camps. On est à une autre époque. On n’est plus dans l’affrontement des deux meilleures équipes. A l’époque, c’était aussi la rivalité entre le centre de formation stéphanois et l’école nantaise
Pensez-vous que les supporters actuels connaissent encore cette rivalité?
A Nantes, je ne sais pas. Mais, à Saint-Etienne, on est encore dans l’héritage du père ou du grand-père au niveau des supporters…
On dit en ce moment que ce sont les deux meilleurs publics de France…
Objectivement, le public stéphanois a été un peu moins infidèle que le public nantais… Quand les Verts étaient en L2, il y a souvent eu de belles affluences, de belles ambiances. Le désamour du public était plus grand à Nantes. On peut aussi l’expliquer en disant qu’à Saint-Etienne en dehors du foot, il y a le foot. A Nantes, en dehors du foot, il y a la possibilité de se diriger vers autre chose…
Que pensez-vous du FCN cette saison?
Je suis très étonné dans le bon sens. Je pensais que ça serait très difficile pour eux sans la possibilité de recruter cet été. Ils avaient en plus perdu Djordjevic et on les avait vus en difficultés en milieu de saison l’année dernière… J’avais des craintes. Nantes illustre les magnifiques surprises et les belles incertitudes du football.
Connaissez-vous Michel Der Zakarian, le coach nantais?
Je le connais bien. On a longuement discuté lors d’une escale ensemble dans un aéroport il y a quelques années. Il m’avait apparu comme tout le contraire de ce qu’il est sur le terrain. Je l’avais trouvé très philosophe, zen alors que, sur le terrain, ce n’était pas vraiment celui qui tendait la joue gauche, quand on lui en avait mis une sur la joue droite. Je l’avais trouvé très réfléchi et très assagi.
N’est-il pas un peu sous-coté parce qu’à l’inverse d’autres coachs ce n’est pas un grand communicant?
Non, il n’est pas sous-coté. Vous savez, la communication d’un entraîneur atteint très vite ses limites. Le petit espace réservé à la communication se heurte rapidement à la barrière des résultats. Je n’ai jamais pensé que Der Zakarian était un entraîneur qu’il fallait changer pour que Nantes ait de meilleurs résultats. Aujourd’hui, Nantes peut être heureux d’avoir un coach comme lui.