INSOLITENantes: Deux projets de bar à chats en concurrence

Nantes: Deux projets de bar à chats en concurrence

INSOLITEChatouille et Chat l'Heureux: deux cafés dédiés aux fans de matous veulent ouvrir début 2015 en centre-ville...
Au bar à chat, le matou est chez lui. Le client est un invité.
Au bar à chat, le matou est chez lui. Le client est un invité. - © Fabrice ELSNER
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Un peu plus d'un an après son arrivée en France, le phénomène bar à chats s'apprête à débarquer à Nantes. Et il n'y aura probablement pas un, mais bien deux établissements similaires à ouvrir leurs portes quasiment au même moment, début 2015, en centre-ville.

Un Chatouille inspiré des Starbucks

Révélé par les réseaux sociaux et par 20 Minutes, le premier projet s'appelle Le Chatouille et est porté par deux sœurs nantaises âgées de 25 et 27 ans. Fidèle au concept qui a fait le succès des bars à chats dans le monde, il s'agira d'un «lieu de détente où l’on vient boire un verre, manger un morceau, en étant entouré de chats, libres de circuler partout». Ouvert à tous sans adhésion, du lundi au samedi, le café proposera boissons et restauration «à composer soi-même», sur place ou à emporter. L'ambiance, inspirée des Starbucks coffee, sera «chaleureuse» et «dynamique». La commande se fera au comptoir.

Les deux sœurs recherchent actuellement des locaux en hypercentre ville, ayant la capacité d'accueillir une cinquantaine de places assises, ainsi qu'entre 5 et 10 matous. L'investissement est estimé à «plus de 100.000 euros». Une campagne de soutien via le site de financement participatif KissKissBankBank vient d'ailleurs tout juste de débuter. L'ouverture du Chatouille est espérée pour «début 2015».

Un Chat l'heureux «cosy et cocooning»

Beaucoup plus discret, mais peut-être un peu plus avancé, l'autre bar en projet s'appelle Le Chat l'Heureux et est porté par une Nantaise de 34 ans. Enseignante-chercheuse de formation, elle «rêve de travailler toute la journée avec des chats» depuis sa découverte l'été dernier du bar à chats de Montpellier. Son café servira des boissons classiques, un large choix de thés, des pâtisseries et de la «restauration simple». Six ou sept chats vivront sur place. Certains auront été recueillis par l'association Les Griffes de l'espoir, comme Le Chatouille. L'ambiance, elle, sera «cosy, cocooning, un peu à l'ancienne, avec des canapés en cuir et du mobilier en bois massif». Les locaux, d'une capacité d'une vingtaine de places, sont situés «entre le cours des 50-Otages et Bouffay». Leur ouverture, envisagée pour «le premier trimestre 2015», nécessite un investissement d'environ 60.000 euros.

«Ce serait mieux, évidemment, qu'on soit le premier bar à chats à ouvrir, reconnaît Hélène, la future gérante du Chat l'Heureux. Quoi qu’il en soit, je pense qu'il y a de la place pour deux à Nantes. Les gens qui sont intéressés par le concept testeront les deux bars. J'irai en tout cas jusqu'au bout de mon projet, quelle que soit la concurrence.»

«Si elles font la même chose, ça va être très compliqué»

«Pour moi, les deux projets sont complémentaires, observe Frédéric Schmitt, gérant de RestauGestion, société spécialisée dans la formation-conseil pour les cafés et la restauration. Leur approche n'est pas la même, je pense qu'ils ne vont pas toucher la même cible. De toute façon, si elles font exactement la même chose, ça va être très compliqué. L'autre interrogation est propre au phénomène bar à chats: est-ce que dans deux ou trois ans ce sera encore à la mode? On n'a pas beaucoup de recul. C'est pour ça que j'insiste auprès d'elles sur la qualité de service.»