Le discours est clair. Les mots ne sont pas comptés. La spontanéité affleure à chaque réponse. Valentin Rongier, 19 ans, est entré en jeu, samedi soir, lors du nul (1-1) des Canaris contre Reims. Une première pour ce passionné de Fifa 15. Ce dimanche, ce pur produit nantais est revenu longuement sur ce moment d’une «grande intensité».

Comment allez-vous?

J’ai joué seulement quinze minutes mais ce fut un moment d’une grande intensité. Je n’ai pas trop réussi à dormir. C’était beaucoup d’émotions entre mon entrée en jeu et ma frappe (détournée par Placide en fin de match). Même encore aujourd’hui, je vais beaucoup repenser à tout ça. Depuis hier soir, je discute beaucoup avec mes parents de tout ça.

Ils ont une grande importance pour vous...

Ils sont toujours là quoi qu’il arrive. Le fait que je sois entré en jeu, c’est un cadeau pour eux. Ils m’ont dit qu’ils étaient fiers de moi mais aussi que le plus dur commence pour moi. Ils me disent aussi de rester humbles et comme je suis.

Que se passe-t-il dans votre tête quand on vous dit que vous rentrez?

Mon cœur a palpité. J’ai frissonné quand j’ai vu Lucas (Deaux) sortir. Je me suis: «Maintenant, j’ai plus le choix, le coach me fait confiance, à moi de jouer.» J’ai entendu le kop Loire chanter mon nom... Tout ça restera gravé. J’ai gardé mon maillot (il l’a sous le bras), mes parents vont l’encadrer. Mais le plus important c’est tout ce qu’il reste dans ma tête...

Comment jugez-vous votre quart d’heure de jeu?

Je ne suis pas satisfait de mon entrée. Je suis capable de bien mieux. Il faut aller beaucoup plus vite qu’en CFA. On n’a pas le temps. Il faut prendre l’information avant de toucher le ballon... Ma frappe? Je la voyais dedans mais je suis vite redescendu. Maintenant que j’y ai goûté, j’ai encore plus envie d’y retourner.

Que faites-vous en-dehors du foot?

Je vis encore chez mes parents et je m’y sens bien. J’apprécie les petits plats de ma mère. J’aime aller au cinéma, j’y vais au moins une fois par semaine. Ça m’arrive, quand on a des jours de repos, d’aller au casino. Je vais aussi au bowling. Enfin, je joue à Fifa 15. D’ailleurs, je suis dans le jeu avec une coupe dégueulasse et une tête de Playmobil. Y être, c’est un rêve qui se réalise...