Juste avant le départ pour le stage d'Annecy, nous avons rencontré le préparateur physique du FC Nantes, Stéphane Wiertelak. Il nous explique l'importance de la préparation d'avant-saison...

Les joueurs avaient-ils un programme précis à faire pendant leurs vacances ?

Les joueurs sont tous partis avec un petit dossier pour se remettre en route avant la reprise. Ça allait crescendo. Ils avaient huit petits footings à réaliser de deux fois 15 minutes pour finir à 40 minutes de travail. Il faut ajouter à cela du renforcement musculaire. Ça a été bien réalisé. Les joueurs sont arrivés sans avoir pris quasiment de poids, sauf les grammes tolérables et normaux...

Il y a un seuil de tolérance par rapport à la prise de poids ?

Un kilo. Certains ont tendance même à s'assécher. D'autres ont tendance à prendre un tout petit peu d'embonpoint et c'est normal car tu t'entraînes moins et tu manges plus copieusement. Mais ils ont tous été sérieux... Ça facilite mon travail et ça met à l'abri des petits bobos de reprise. L'excès de poids génère une difficulté accrue au niveau des sollicitations en aérobie et surcharge les articulations.

Avez-vous déjà vu des abus dans votre carrière ?

Oui, des gars qui déconnaient et revenaient avec cinq ou six kilos en plus en quelques semaines. Arriver avec cinq kilos en trop, ce n'est vraiment pas sérieux du tout.

Les joueurs n'aiment pas cette période ?

Oui car ils préfèrent jouer, toucher au ballon. On fait ce métier pour se donner en spectacle mais ils savent que cette période est indispensable. Mieux ce travail sera mené, plus la compétition pourra être jouissive.

Des joueurs ont plus de facilités que d'autres ?

Face aux qualités d'aérobie, les niveaux divergent. Exemple, Djordjevic était très armé à ce niveau-là. Dans le groupe, c'était le plus rapide.