Un coûteux lifting pour le Palais
equipement La salle couverte de Beaulieu va subir deux ans de travaux à partir de 2015Frédéric Brenon
Ce sera l'un des plus gros investissements du mandat. Le conseil municipal de Nantes va soumettre au vote des élus ce lundi la réhabilitation et l'extension du Palais des sports de Beaulieu. Erigée en 1973, l'enceinte, composée de six salles, avait pris un sacré coup de vieux. Le programme prévoit une mise aux normes techniques, l'augmentation de la capacité de 4 700 places à 5 400 places, la création de salles de préparation physique, d'un hall d'entrée et d'espaces de réception. Les travaux se dérouleront entre 2015 et 2017 pour la grande salle. Ceux des salles annexes s'étaleront sur 2017-2019. Montant de l'opération : 40 millions d'euros.
Pourquoi pas du neuf ?
La transformation de l'enceinte, qui aura pour inconvénient de réduire d'une cinquantaine de places le parking, permettra notamment de mieux accueillir les partenaires et de réaliser d'importantes économies d'énergie. « Pour ne pas pénaliser les clubs, notamment le HBC Nantes qui réside à Beaulieu, le chantier attendra la livraison de la nouvelle salle de sport de La Trocardière [4 000 places] à l'été 2015, justifie Ali Rebouh, adjoint au maire chargé du Sport. Le Palais sera ensuite complémentaire de cette salle et du nouveau hall XXL du parc des expos [9 000 places]. »
« Tout le monde est d'accord pour dire que le Palais des sports est vieillissant, remarque Laurence Garnier, chef de file UMP de l'opposition à Nantes. Mais je suis surprise qu'on engage un investissement aussi considérable sans qu'il y ait eu auparavant une vision transversale du sport de haut niveau à Nantes. Le stade de la Beaujoire, par exemple, aurait lui aussi bien besoin de travaux. On peut également se demander si construire une salle neuve n'aurait pas été plus pertinent qu'une réhabilitation. » « On n'allait pas multiplier les équipements neufs », rétorque Ali Rebouh. « Le Palais des sports est un édifice emblématique, à forte valeur patrimoniale. Si on avait choisi de le raser, on aurait entendu d'autres critiques», répond Johanna Rolland, maire de Nantes.